L'élevage pastoral joue un rôle prépondérant dans l'économie des pays de l'Afrique tropicale. Au Bénin, l'élevage, surtout celui du gros bétail, est essentiellement transhumant. De nombreuses études et rencontres scientifiques se sont consacrées à sa connaissance en vue de résoudre les difficultés qu'elle génère et de nombreuses dispositions réglementaires ont été adoptées dans ce même objectif. Le but de la présente étude est de faire un état des lieux de ces différents travaux afin d'en sortir les contraintes auxquelles ce système est confronté. Pour ce faire, plusieurs documents qui ont traité de la transhumance au Bénin et dans la sous-région Ouest Africaine ont été consultés. Les données obtenues ont été synthétisées. Ensuite, une caractérisation de la transhumance a été faite. L'outil utilisé est la triangulation. Il ressort de l'étude que les premiers écrits sur la transhumance datent de 1905. Les résultats ont également permis de voir qu'elle est confrontée à des problèmes d'alimentation, de variabilités climatiques, des textes règlementaires, de conflits et de disponibilités des infrastructures pastorales. Il ressort également que la transhumance demeure sous la forte influence des systèmes de culture surtout pendant la sécheresse. Mais la contribution des systèmes de culture demeure insuffisante.
Dans l'espace ouest-africain, la demande en produits d'origine animale augmente au rythme de la croissance de la population, de l'urbanisation et de l'accroissement des revenus. Cette situation offre un marché potentiel de bétail, de viande et de lait. Mais le paradoxe demeure la part de plus en plus croissante des importations extra africaines de produits animaux. L'économie pastorale éprouve des difficultés réelles à faire face à l'accroissement de la demande de viande et de lait dans les pays ouest-africains. C'est pourquoi l'un des défis majeurs auxquels la filière bétail /viande et lait est confronté est d'assurer aux populations un niveau suffisant de consommation de viande et de lait tout en développant les exportations. Cependant, la Revue Economique Mondiale du Pastoralisme a illustré dans ces travaux l'état de pauvreté du savoir sur les économies pastorales, le manque de collecte de données dans certains pays et l'absence de désagrégation des données nationales dans d'autres pays. C'est pour contribuer à combler le déficit de savoirs sur les économies pastorales que la présente étude a été consacrée à l'évaluation de la valeur économique de l'élevage bovin au Bénin à partir d'un bassin de production. Elle permettra de fournir des chiffres capables de générer des critères mieux avisés pour permettre l'investissement public et la prise de décisions politiques en faveur de l'élevage bovin. Cette étude s'est appuyée sur des enquêtes menées au niveau de 52 exploitations d'élevages bovin de deux principaux systèmes naisseurs, choisis de manière raisonnée dans 12 localités représentatives de la diversité du bassin de la Donga. La démarche méthodologique suivie pour évaluer la valeur économique des productions bovine, se décline en trois étapes : la recension documentaire, l'estimation des productions et leur conversion en valeur monétaire. Au terme de l'évaluation, la valeur économique totale de la production bovine dans le bassin de la Donga, représentée par les productions d'animaux sur pied, de viande et de lait, est de un milliard neuf millions quatre cent mille (1 009 400 000) francs CFA. Rapportée à la population du bassin, cette valeur économique de la production bovine est de 4143 FCFA/habitant. Comparée à la valeur totale de production d'aliments en 2012 au Bénin qui est de 99000 FCFA/habitant, la valeur de la production bovine représente 4%. Ce résultat met en évidence la faible participation de l'élevage bovin dans la production de l'aliment au Bénin.
In Benin, mangroves are an important resource for the coastal populations who use them for firewood, salt preparation but also for feeding ruminants in the surrounding meadows. However, the pressure exerted by exploitation on fodder in the mangroves has not been quantified. This study aims to understand the relationship between mangroves and ruminants in the coastal zone of Benin. Ethno-botanical data were collected from ninety (90) ruminant breeders in fifteen (15) villages close to mangroves along the coastal belt, using individual interviews and group discussions combined with a tourist guide and a semi-structured questionnaire. The herders provided, among other things, mangrove species used as food and for ruminant health. Cross-tabulations, with calculation of chi-square statistics, were used as well as means and standard deviation values of continuous variables calculated and compared between mangrove trends observed using the non-parametric Kruskal-Wallis test. Rhizophora racemosa , Avicennia africana , Paspalum vaginatum , Zanthoxylum zanthoxyloides and Blutaparon vermiculare were the species mentioned. Local communities are aware of the need to restore and ensure the sustainable conservation of mangrove ecosystems. The main restoration and conservation measures indicated by the pastoralists are the planting of mangroves, rational logging through the control of logging, no fires after logging. These measures vary according to ethnicity and depend significantly (p < 0.001) on the type of mangrove. However, these modes of exploitation of mangroves by livestock breeders have no effect on their dynamics. However, the involvement of farmers is dispensable for the conservation of mangroves.
Isoberlinia doka Craib & Stapf et Isoberlinia tomentosa (Harms) Craib & Stapf sont deux arbres originaires d’Afrique. Autrefois peu convoités, ils revêtent actuellement une utilité avérée pour les populations locales. Au Moyen-Bénin, l’intégration des savoirs traditionnels relatifs au genre Isoberlinia dans les stratégies de développement local demeure importante mais peu documentée. L’objectif de cette étude était d’évaluer, d’une part, les connaissances endogènes relatives aux utilisations des deux essences et, d’autre part, l’effet de cinq facteurs socioculturels ainsi que leurs interactions sur la valeur d’usage des deux essences dans le Moyen-Bénin. Des enquêtes ethnobotaniques ont été conduites auprès de 480 informateurs répartis dans huit groupes socioculturels. La fréquence relative de citation (FRC) et la valeur d’usage (VU) ont été calculées et analysées en utilisant respectivement une analyse en composantes principales (ACP) et des modèles linéaires généralisés (GLM) basés sur la distribution de Poisson. Les Mahi et Nago utilisent plus I. doka comme bois de charpente ; les Dendi et Holli utilisent plus I. tomentosa comme bois d’œuvre. Les modèles simples à un facteur montrent que, parmi les facteurs testés, le groupe socioculturel détermine les variations de l’usage des deux essences, et l’activité professionnelle influence aussi l’usage de I. tomentosa. L’évaluation de l’effet simultané des cinq facteurs sociaux et de leur interaction dans un même modèle multiple montre que les différences de la valeur d’usage de I. tomentosa entre les groupes socioculturels peuvent être amplifiées par l’activité professionnelle. Par ailleurs, pour I. doka, le modèle incluant uniquement le groupe socioculturel est celui le plus parcimonieux. Les politiques de gestion durable des deux essences devraient intégrer au premier plan les considérations socioculturelles, auxquelles s’ajoutent les appartenances professionnelles et, dans une moindre mesure, la taille du ménage pour I. tomentosa.
La productivité et la durabilité des pâturages naturels sont menacées au Nord-Bénin par la prolifération de Hyptis suaveolens. La restauration de ces pâturages nécessite des mesures de lutte contre cette plante. L’étude visait à évaluer l’effet de Panicum maximum C1 installé avec des souches à une densité de 4 plants/m2 sur H. suaveolens et à comparer les réactions face à H. suaveolens des souches de P. maximum issues d’un milieu infesté ou non par H. suaveolens. Le contrôle d’invasion de H. suaveolens par la culture de P. maximum a été évalué par la contribution spécifique de contact (CSC), le biovolume (Bv) et la biomasse (Bm) de H. suaveolens. Lesrésultats ont montré que la présence de P. maximum C1 a réduit significativement (p<0,05) la CSC, le Bv et la Bm de H. suaveolens respectivement à 13,20%, 0,16% et 15,62% après trois mois de culture sans exploitation. La provenance des souches n’a eu d’effet significatif (p>0,05) sur aucun des paramètres biophysiques de H. suaveolens, ni sur le développement de P. maximum C1 en présence de H. suaveolens. Ainsi, la culture de P. maximum dans les pâturages envahis a permis d’améliorer leurs caractéristiques pastorales et peut être promue en milieu paysan.Mots clé : Hyptis suaveolens, Panicum maximum C1, plante envahissante, pâturages, Bénin. Effect of Panicum maximum var. C1 stumps cultivation on invasion of Hyptis suaveolens (L.) Poit in natural pastures in northern Benin The productivity and sustainability of natural pastures in northern Benin are threatened by the proliferation of Hyptis suaveolens. The restoration of these pastures requires control measures against this plant. This study aimed at evaluating the effect of Panicum maximum C1 installed with stumps at a density of 4 plants/m² on the development of H. suaveolens and to compare the reactions with respect to H. suaveolens of P. maximum’s stumps from an infested environment or not by H. suaveolens. Invasion control of H. suaveolens by culture of P. maximum was assessed using the specific contact contribution (SCC), biovolume (Bv) and biomass (Bm) of H. suaveolens. The results showed that the presence of P. maximum C1 reduced significantly (p <0.05) the SCC, Bv and Bm of H. suaveolens respectively to 13.20%, 0.16% and 15.62% after three months of cultivation without exploitation. The origin of stumps had no significant effect (p> 0.05) on any of the biophysical parameters of H. suaveolens, nor on the development of P. maximum C1 in the presence of H. suaveolens. Thus, the cultivation of P. maximum in pastures invaded has improved their pastoral characteristics and can be promoted in rural areas. Keywords: Hyptis suaveolens, Panicum maximum C1, invasive plant, pastures, Benin.
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