Developing capabilities and rights in welfare-to-work policies. European societies, 7 (1). pp. 3-26.
The concept of flexicurity opens up new avenues for rethinking our approach to social integration and security for Europe's citizens. In the current European debate, however, flexicurity is out of balance on two levels: it leans too far towards flexibility at the expense of security, and it is too focused on the labour market (and increasing employment rates) at the expense of other aspects of quality of life. This article suggests ways to rebalance flexicurity, giving more substance to ‘security’. In particular it proposes that, in addition to the mutualisation typically found in conventional social security strategies, services of general interest and time and space policies should also be developed. It recommends the negotiation of a new social pact in which all partners (not just the social partners) should have their say. The conclusion highlights the particular role of the EU in promoting harmonising measures and establishing new instruments for security and different ways of approaching public funding and investment.
A significant part of the recent literature dedicated to welfare state analysis has focused on the direction of future reforms of the welfare state. In particular, numerous authors have focused on how to reconcile flexible employment patterns with some form of security for the individual. In this regard, the transitional labour market (TLM) approach of Günther Schmid, as well as proposals put forward in the Supiot report, have attracted significant attention. The aim of this article is to introduce a few elements into the current debate on these proposals. The authors examine the potential, as well as the possible shortcomings, of the two above-mentioned approaches. They stress the need for additional clarifications regarding the possible policy proposals these approaches might result in, especially from the point of view of security for persons subjected to the possible resulting labour practices and social security provisions. The article then proposes a framework that could be used to evaluate such policy implementations while taking into account, in a longitudinal perspective, the multidimensional character of security on the labour market. Finally, based on Amartya Sen’ s theoretical framework (the capability approach), the article discusses the need for further research on the normative assumptions underlying welfare state reforms.
La flexicurité, telle qu’elle est actuellement définie part la Commission européenne, ne prend pas la mesure du contexte économique et démographique européen, ni des situations et des difficultés que tout un chacun peut avoir à affronter dans sa vie professionnelle et personnelle, et face auxquelles la seule réponse de l’adaptabilité sur le marché du travail paraît très insuffisante, voire inadéquate. Sur la base de ce constat, l’article plaide pour une conception de la flexicurité qui conduit à repenser les sécurités dans leur totalité, et appelle un élargissement significatif des frontières traditionnelles de la sécurité sociale telle qu’elle est habituellement définie. L’analyse repose sur l’identification des nouveaux besoins en sécurités des citoyens européens, traduits en un panier de sécurités via la méthode des équivalents fonctionnels. Celui-ci associe et met en équivalence un ensemble de sécurités, qui relèvent de la protection sociale au sens classique mais touchent également à la qualité de l’emploi, aux services d’intérêt général, à l’égalité homme-femme... Cette analyse des sécurités, qui emprunte à l’approche par les capacités d’Amartya Sen, esquisse ainsi ce qui pourrait être identifié comme la finalité d’une sécurité sociale considérablement repensée : le fait de restituer à chaque individu la capacité de former un projet de vie personnel, d’assurer à chacun un véritable horizon projectuel. L’article propose enfin une réflexion sur les niveaux auxquels pourraient se renégocier la flexicurité, et les acteurs qui pourraient y prendre part, tout en insistant sur la nécessité d’une européanisation d’un certain nombre d’outils, au bénéfice d’une réelle prise en compte des besoins de sécurité des citoyens européens.
La politique familiale, système cohérent et organisé nationalement tel qu'on le connaît en France, n'existe pas en Suisse. Les mesures en matière d'allocations familiales, de garde d'enfants ou de congé maternité sont l'expression des conceptions que se fait la Suisse de la subsidiarité, de la démocratie directe et du rôle de la mère de famille. Ainsi l'échec à l'instauration d'un système unique d'allocations familiales pose le problème de la répartition des compétences entre le niveau fédéral et cantonal. La garde des enfants, prise en charge par le secteur privé, repose encore sur un bénévolat qui s'étiole, et l'influence de l'idéologie libérale limite l'affiliation à la protection sociale qui s'appuie aux branches professionnelles. Le jeu de la démocratie directe, souvent enviée à l'étranger, ne résiste pas à la lenteur et à la résistance au changement et à la complexité des prestations sociales. Enfin, le rôle traditionnel de la famille biparentale à un seul revenu marque la plupart des dispositifs sociaux, alors que la proportion de femmes actives est sensiblement proche de celle des pays européens.
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