This article addresses the issue of realism in relationship to contemporary serial fiction. Drawing on The Bureau (Canal+, 2015–2020), it argues that spy TV series are “realistic” not because they correspond to reality but because of their impact on reality. It begins by giving an overview of the many ways in which “realism,” in the ordinary sense of a resemblance with reality, served as the working framework for The Bureau’s team. It then identifies three distinct types of realisms in the series. The first is a “fictional realism,” namely the ability of The Bureau to conform to the aesthetic and narrative conventions of realistic fictions. The second type of realism, which I qualify as “ordinary,” refers to the possibilities offered by the show’s aesthetics and the enmeshment of The Bureau with viewers’ ordinary experience. The third type of “performative realism” refers to the series’ impact on shared representations and reality. By providing a common language about the secret activities of the state, The Bureau has gone from being a framed version of reality to being one of the defining frameworks through which state secrecy is experienced both individually and collectively, by insiders and the public at large.
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La fiction d’espionnage française est réputée pour son invraisemblance et donne souvent à voir des espions brutaux, grand-guignolesques et/ou xénophobes. Tout semble avoir changé depuis avril 2015 et la diffusion sur Canal+ du Bureau des légendes , première série télévisée bénéficiant du soutien explicite de la dgse , qui a démystifié sans pour autant banaliser l’univers du renseignement. Outre son indéniable qualité narrative, la capacité de la série à renouveler entièrement l’imaginaire de l’espionnage français, balayant toutes les figures antérieures, constitue l’un de ses intérêts majeurs. La demande accrue d’informations sur les activités réelles des services français, ainsi que l’apparent « réalisme » de la série en ont fait un véritable phénomène sociétal.
Cet article se propose de questionner le rapport entre réalité politique et représentations fictionnelles de la Guerre contre la Terreur déclarée par l’administration Bush au lendemain des attaques terroristes du 11 septembre 2001 à partir de la première saison de la série télévisée Homeland (Showtime, 2011-). Une analyse des personnages clefs nous permet tout d’abord de questionner la figure de l’ennemi et la représentation de la menace dans l’espace démocratique américain. C’est sur cette base que nous étudions ensuite le rapport entre représentation fictionnelle et réalité politique de la Guerre contre la Terreur. Apparaît alors une dimension sous-jacente de la série : plus qu’une description de cette guerre, la première saison de Homeland peut être lue comme une représentation esthétique de la crise de la démocratie américaine confrontée à la Guerre contre la Terreur. Touchés pour la première fois au cœur de leur espace politique, les Américains sont contraints d’accepter ce que leur culture politique avait jusqu’ici minimisé : la sécurité nationale au risque d’une limitation de la liberté individuelle, une politique qui reçut le nom de Homeland Security.
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