A common idea is that substituting wood for fossil fuels and energy intensive materials is a better strategy in mitigating climate change than storing more carbon in forests. This opinion remains highly questionable for at least two reasons. Firstly, the carbon footprints of wood-products are underestimated as far as the “biomass carbon neutrality” assumption is involved in their determination, as it is often the case. When taking into account the forest carbon dynamics consecutive to wood harvest, and the limited lifetime of products, these carbon footprints are time-dependent and their presumed values under the carbon neutrality assumption are achieved only in steady-state conditions. Secondly, even if carbon footprints are correctly assessed, the benefit of substitutions is overestimated when all or parts of the wood products are supposed to replace non-wood products whatever the market conditions. Indeed, substitutions are effective only if an increase in wood product consumption implies verifiably a global reduction in non-wood productions. When these flaws in the evaluation of wood substitution effects are avoided, one must conclude that increased harvesting and wood utilization may be counter-productive for climate change mitigation objectives, especially when wood is used as a fuel.
& Context The effective ways of using wood production with a view to mitigating climate change are still disputed. Currently, there are two major opposing conceptions. One proposes to increase the carbon stock in forests, in wood products or in some kind of long-term wood storage, thus giving primacy to carbon sequestration. The other invokes the concept of biomass carbon neutrality to assert that the substitution of wood for fossil fuels avoids carbon emissions. & Aim and method This paper contributes to this debate by comparing carbon footprints of heat generation when choosing wood or other fuels as alternatives. & Result On condition that wood can be preserved with sufficient durability to meet the time frame of the necessary transition towards carbon-free energy resources (decadal to centennial time scales), one can demonstrate that the use of fossil fuels, with the exception of coal, is still preferable. The reasons are that the intrinsic carbon emission factor for wood has the highest value among all fuels in common use and that reference to the concept of wood carbon neutrality neglects the possibility of storing carbon positively in wood for a long time. & Conclusion The conclusion is that to mitigate climate change it is better to store wood than use it as a fuel.
Dans tous les pays disposant d'une ressource forestière, les politiques publiques de l'énergie mettent l'accent sur le développement de l'utilisation du bois massif ou fragmenté comme combustible pour le chauffage industriel et le chauffage urbain collectif, aussi bien que pour le chauffage individuel, et même pour la production d'électricité (cogénération) ; dans un avenir proche (dès 2015), le bois devrait aussi servir à l'élaboration de biocarburants (filière BtLBiomass to Liquid ).Les raisons de cet engouement pour le bois énergie sont diverses. Le coût croissant des combustibles fossiles est probablement, dans les pays qui n'en sont pas producteurs, l'une des principales. Mais aussi, la ressource ligneuse est considérée comme renouvelable et l'impact de son usage énergétique comme neutre vis-à-vis de l'effet de serre, ces deux arguments étant généra-lement admis comme vérités établies. Aussi en déduit-on un peu hâtivement que la substitution du bois aux combustibles fossiles évite l'émission dans l'atmosphère de dioxyde de carbone (CO 2 ), ce qui, devant la menace d'un changement climatique d'origine anthropique, confèrerait à cette substitution un caractère vertueux.Or la « neutralité carbone » du bois est un concept fragile qui présuppose la permanence du stock de carbone dans les écosystèmes forestiers et dans les produits « bois » qu'on en extrait ; en effet, toute variation de ce stock s'accompagne nécessairement d'un flux de CO 2 émis (stock décroissant) ou capté (stock croissant), en contradiction avec l'assertion de neutralité. Cette condition de permanence ne peut être remplie que si les forêts sont gérées à volume sur pied maintenu constant et si la destinée du bois produit est fatalement l'oxydation par combustion ou par décomposition, le carbone absorbé par la croissance ligneuse étant dans les deux cas rendu à l'atmosphère. On occulte ainsi, contre toute évidence, la possibilité, au moins transitoire, de faire jouer à la forêt le rôle de puits de carbone et de conserver le bois qui en est issu. L'intérêt environnemental de la substitution du bois aux combustibles fossiles (émission de CO 2 « évitée ») est ainsi remis en question.Cet article réévalue l'impact du bois énergie en prenant en considération le caractère dynamique des échanges de carbone entre les écosystèmes forestiers et l'atmosphère, l'horizon de temps limité par les échéances climatiques, et la possibilité d'accumuler et de conserver le bois de manière suffisamment durable. Par « suffisamment durable », il convient d'entendre le laps de temps prévu, de l'ordre du demi-siècle, pour réduire les émissions carbonées liées aux activités humaines.
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