Référence électroniquePierre Montagne et Bruno Ramamonjisoa, « Politiques forestières à Madagascar entre répression et autonomie des acteurs », Économie rurale [En ligne], 294-295 | Juillet-octobre 2006, mis en ligne le 22 octobre 2009, consulté le 30 avril 2019.
Community forestry is based on the premise that local management by a community appropriating the resource on a delimited space guarantees a sustainable management.In the 1990s, the Niger provides a favorable context for such governance: the great droughts have raised concerns about ecosystems degradation and the forest administration has too little means to ensure the control of forest exploitation. Thus, the Energy II project introduces rural markets (RM). Their aim is to ensure a regular supply in wood energy of urban centers and a sustainable management of forests. Each RM is characterized by fixed points of sale, a delimited "village-forest" and a local structure of management that ensures the sale of wood and the control of exploitation rules.Fifteen years later, a study of two types of RM in Niger illustrated how villagers have translated the technical rules proposed by the project technicians. Despite different regulations, the practices are quite similar in these two villages. Although woodcutters observe changes in resource quality, they do not respect the technical rules (forest limit, plots, quota …). They also note an improvement of their living conditions and wish to maintain this activity.
Dès son introduction à Madagascar, Eucalyp- tus robusta a été retenu comme espèce de reboisement pour sa remarquable capacité d'adaptation. L’extension de sa plantation par les populations rurales a abouti à la créa- tion d’un massif de près de 140 000 hectares autour d’Antananarivo. Son bois est devenu la principale source d’énergie utilisée par les ménages urbains et ruraux malgaches. Mais aujourd’hui, la production durable de cette ressource est gravement menacée. Le marché déficitaire et la pauvreté des populations rurales amènent les propriétaires forestiers à exploiter leurs taillis avec des rotations de plus en plus courtes, parfois inférieures à 2 ans. Cette surexploitation induit un gaspil- lage des éléments minéraux qui ne sont pas compensés par des apports extérieurs de nutriments. La production de charbon de bois se poursuit à partir de meules tradition- nelles dont le rendement pondéral n’est que de 10 % environ. Le doublement de ce rende- ment par des méthodes simples permettrait pourtant de diminuer les superficies de forêt exploitées chaque année. À 6 ans, l’accrois- sement moyen annuel en volume commercial bois fort sur écorce des taillis anciens est de 18,8 m3/ha/an. Les meilleures provenances importées récemment permettent de doubler le volume moyen individuel des arbres à 9 ans. Des vergers à graines ont été plantés avec plusieurs provenances de l’aire natu- relle pour créer des variétés composites. Cependant, des fécondations préférentielles intra-provenances et des pollutions par le pollen extérieur affectent fortement la qualité des variétés produites. Pour l’extension du massif d’eucalyptus, les populations rurales continuent à utiliser des graines locales ou planter des sauvageons. Ces plantations en robusta devront continuer à produire du bois malgré les modifications biotiques et abiotiques déjà constatés à Madagascar. Face à ces changements, les technologies modernes peuvent aider la recherche fores- tière à proposer un système durable de pro- duction de bois énergie autour des grands centres urbains. Cela aurait pour effet de maintenir un revenu régulier participant à la survie des populations rurales.
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