L’imaginaire est ici réévalué, dans la veine bachelardienne, comme source et élan vers le savoir, mais aussi comme obstacle. Il importe cependant de comprendre de quelle façon cet imaginaire est susceptible de configurer notre appréhension du monde, des objets, du réel même. Ceci, notamment dans la situation où sont les jeunes chercheurs en sciences sociales, qui doivent faire à la fois avec la force de leur intuition – du fait de leur « jeunesse » dans la recherche, et avec le rapport impliqué et impliquant qu’ils ont avec leurs objets, qui sont volontiers d’autres sujets, quand il ne s’agit du sujet qu’ils sont pour eux-mêmes. Le travail de catégorisation des structures imaginaires opéré par Gilbert Durand est alors d’un précieux secours. Mais il ne saurait être question de s’arrêter à une description : la recherche exige un déplacement, depuis des positions spontanément militantes et/ou complices, vers un positionnement synthétique, qui soit susceptible de prendre en considération la complexité, les tensions, les contradictions du réel. C’est sur les modalités opératoires d’un accompagnement qui favorise ce déplacement que se termine cette contribution.
L’hypothèse que je veux présenter est que la post-modernité – entendue ici comme la période d’accomplissement systématique du processus d’individualisation, processus déjà en projet dans la modernité – redéploie et transforme au cœur de l’éducation des formes de violence dont l’idée même d’éducation supposait le dépassement.
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