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La nécropole du haut Moyen-Âge de " La Mouline ", fouillée en sauvetage en 1987, est la première du département du Loir-et-Cher à avoir été explorée de façon aussi intensive, mais dans des conditions difficiles qui ont nécessairement affecté les méthodes d'analyse et les interprétations proposées. Environ deux cents tombes ont été reconnues, réparties pour l'essentiel entre sépultures en fosses et sarcophages et dont une faible part a livré des restes osseux significatifs ou du mobilier funéraire. Ces objets, dont la datation s'échelonne entre le début du VIe siècle et la seconde moitié du VIIe siècle, traduisent nettement des liens avec les régions plus éloignées du nord et de l'est plutôt qu'avec la moyenne vallée de la Loire. La détermination d'une chronologie relative permet de suggérer, avec prudence, un développement simultané de la nécropole en direction du nord et du sud à partir d'un noyau double. Par ailleurs, il existe quelques modestes indices de différences sociales au sein de la communauté inhumée. Il est probable qu'un ensemble de sépultures en fosses, dépourvues de tout mobilier et plus régulièrement orientées, dans la zone sud-ouest, représente la poursuite de l'utilisation de la nécropole au-delà du VIIe siècle. Enfin, l'analyse du site par rapport à son environnement local et régional inclut un réexamen des anciennes découvertes romaines tardives, à caractère germanique, du site tout proche de " Fosse-Darde ", pour lequel des informations supplémentaires sont publiées ici pour la première fois.

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