La fouille de sauvetage d'un enclos daté du début du second Age du Fer à Mosles (Calvados) a permis de reconnaître les composantes d'un établissement à vocation agricole (bâtiments, structure de stockage, four...) et d'une partie de son parcellaire. Ce site a livré un lot céramique qui constitue un jalon entre les corpus mobiliers du domaine armoricain et du Nord de la France. Le caractère exhaustif de la fouille autorise les auteurs à une tentative de lecture « ethnologique » du site. Après l'abandon de cet établissement, une occupation gallo-romaine du IIe siècle a été partiellement reconnue.
Une fouille préventive conduite en 1999, sur le tracé de l'autoroute A28 Tours-Le Mans-Alençon (sous la coordination de C. Thooris, Inrap), a permis la découverte de structures d'habitat du Néolithique moyen I à Vivoin (au nord des Pays de la Loire) : quelques structures de combustion sont associées à un grand bâtiment de tradition danubienne. Le mobilier lié à ces structures (céramiques et lithiques) est relativement abondant et renouvelle le corpus disponible dans une région peu connue.
Une fenêtre de décapage de 2 500 m² a été ouverte autour d'une concentration de vestiges céramiques découverts lors d'un diagnostic archéologique réalisé par B. Herard (Inrap). La fouille a mis en évidence des trous de poteaux correspondant à un bâtiment allongé trapézoïdal de tradition rubanée, orienté est-ouest. Deux fosses latérales bordent le bâtiment au nord et au sud. Elles sont étendues et peu profondes. La fosse nord est située à l'aplomb des vestiges découverts au diagnostic. Une fosse circulaire, interprétée comme un possible silo, est présente entre la fosse latérale sud et la paroi du bâtiment. Un mobilier assez important a été découvert dans le probable silo, dans les fosses latérales et dans une moindre mesure dispersés dans les limons dans la partie ouest de la fenêtre de fouille. Le mobilier céramique se compose de formes globulaires décorées de décors plastiques (boutons, anses, V-cordons et cordons horizontaux). Le mobilier en silex est réalisé exclusivement dans le faciès local issu du calcaire bathonien d'Écouché. La plupart des déchets de taille témoignent de la production d'éclats par percussion directe ; il n'y a pas de production laminaire standardisée. L'outillage est dominé par les grattoirs et les éclats retouchés. La présence de burins sur lame régulière et de tranchets est toutefois non négligeable. Un fragment d'anneau en schiste à couronne large a été découvert dans le comblement de la fosse latérale sud. De nombreux éclats de dolérite et de cornéenne témoignent par ailleurs d'une production d'outils bifaciaux (haches ?). Une série d'outils de mouture fragmentaire et de percuteurs en grès complètent l'assemblage. Les ossements sont mal conservés et se limitent à quelques dents de bovins. L'attribution de l'ensemble des vestiges renvoie à la phase tardive du Néolithique ancien, de tradition stylistique Blicquy -Villeneuve-Saint-Germain récent/à cordon et tranchet.
Le site de Saint-Martin-des-Entrées se rattache à un modèle d'occupation caractéristique de la plaine de Caen au second Age du Fer, sous la forme d'enclos compartimentés abritant des structures domestiques, agricoles et artisanales au sein d'un terroir déjà largement anthropisé. S'il s'est avéré impossible de cerner précisément les phases d'occupation qui s'y sont succédées, la céramique a néanmoins permis de situer cet ensemble dans le courant du IIe siècle avant J.-C. Au sein d'un lot mobilier diversifié, représentatif des activités artisanales et domestiques (cuisine, métallurgie du fer et du bronze, productions textiles), certains objets métalliques ainsi que les nombreux restes carpologiques recueillis semblent révélateurs d'un statut socio-économique relativement élevé, fondé sur l'importance des productions agricoles et des pratiques de stockage à long terme qui leur sont liées, à partir des structures spécialisées aménagées dans le sol (caves, « souterrains », ...). A ce titre, le site constitue un exemple, encore trop méconnu régionalement, d'établissement agricole à caractère « aristocratique » probable, trouvant de proches parallèles en Bretagne, à l'est du Bassin parisien ou dans le sud de l'Angleterre.
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