Résumé Objectifs : Les centres d’examens de santé de l’Assurance maladie doivent contribuer à favoriser l’insertion des personnes socialement vulnérables dans le système de soins. Cette enquête avait pour objectif de documenter les suites données à l’examen de santé pour ce public. Méthodes : Des personnes socialement vulnérables ont été suivies sur une période de six mois à un an après la réalisation d’un examen de santé dans un centre d’examen de santé (CES). Les suites données à l’examen de santé ont été documentées soit par le médecin traitant (courrier), soit par la personne elle-même (courrier ou entretien téléphonique). Les motifs de suivi étaient : suspicion d’hypertension ou de diabète, obésité non prise en charge, besoins de soins bucco-dentaires, défaut de vaccination antitétanique ou absence de mammographie de dépistage. Résultats : Dans notre population, 389 sujets socialement vulnérables ont été suivis dans 11 CES. À six mois de suivi, 81,5 % des personnes avaient consulté un médecin, 55,6 % avaient mis à jour leur vaccination antitétanique et 44,6 % avaient réalisé des soins dentaires. Un an après l’examen, 82 % des sujets concernés par un suivi pour hypertension, diabète ou obésité déclaraient avoir entamé une prise en charge en adéquation avec les préconisations de leur médecin. Conclusion : L’étude met en évidence un bénéfice de l’examen de santé pour la plupart des personnes qui ont participé à l’enquête. Il se traduit en termes de dépistage et de prise en charge de pathologies chroniques, de rattrapage vaccinal et de soins dentaires. L’examen de santé s’avère être un dispositif adapté pour participer à la réduction des inégalités de santé dans le cadre du parcours de soins. Prat Organ Soins. 2011;42(2):79-87
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