Malgré leur bonne volonté, les villes peinent à étendre leurs expériences en matière d'économies d'énergies à l'ensemble de leurs territoires. Cette difficulté vient de modes d'approche différents. L'inscription de l'action énergétique dans une idéologie globale, promouvant de nouvelles valeurs, implique de reconstruire des maîtrises d'ouvrages adaptées à la nouvelle action urbaine.
Depuis la fin des années 1990, la forte diffusion du développement durable exprime une convergence des regards autour d'une préoccupation relativement large et imprécise, et donc socialement et politiquement partagée : « concilier développement social, économique et environnemental ». Cette idéologie pénètre rapidement les questions urbaines puisque la ville et ses territoires sont considérés comme le premier lieu où se jouerait ce développement. Selon des temporalités différentes, le développement durable s'affirme dans le monde des urbanistes et s'infiltre dans leurs pratiques quotidiennes : orientation des politiques urbaines, nouvelles procédures ou méthodes, recomposition des services de l'État, réformes des administrations locales, nouvelles réglementations, évaluations environnementales, décisions trans-sectorielles, compétition sur les affichages de projets durables. Les quartiers dits « durables » illustrent cela. Ils sont un des principaux points de convergence de l'attention des professionnels de l'urbanisme aujourd'hui. Les responsables politiques locaux, les techniciens, les experts et les observateurs de l'urbain se sont appropriés le vocable sous différentes variantes (éco-quartier, quartier durable, nouveaux quartiers…). Ils ne le définissent pas précisément mais désignent quelques exemples européens connus pour préciser les contours de cet objet « quartier durable » : Vauban, Kronsberg, BedZed, Bo01, Hammarby, Eva Lanxmeer (Souami, 2007). Qu'est-ce qui se fixe et s'institutionnalise exactement à travers les quartiers durables ? On serait tenté dans un premier temps d'annoncer l'institutionnalisation de pratiques, de savoir-faire, voire de formes d'apprentissage, de positions professionnelles. Autrement dit, les quartiers durables seraient révélateurs d'une professionnalisation des experts et des spécialistes du développement urbain durable entendue selon la définition classique de Wilensky (Dubar, Tripier, 1998) : institutionnalisation de compétences spécifiques, reconnaissance d'un « corps de professionnels », constitution et validation de diplômes et de cursus. Les Une commande de développement durable à des intervenants classiques Quelques cas en Europe illustrent cette inflexion de la commande en faveur d'équipes intégrant des spécialistes du développement durable. Le projet de GWL-Terrein, Le développement durable change-t-il le monde des urbanistes ? Vers une structuration du milieu professionnel ?
Le terme « communautés énergétiques » tend dans les travaux de recherche à focaliser sur les rapports socio-politiques pour expliquer les systèmes énergétiques locaux, systèmes visant pour beaucoup l’autoproduction et l’autoconsommation locales d’énergie. La matérialité des dispositifs techniques et la matérialité des espaces de ce « local » jouent un rôle tout aussi important et produisent d’autres perspectives d’analyse. Cet article en apporte les indices en particulier à travers trois exemples en Allemagne, en France et au Royaume-Uni. Ces derniers montrent que les acteurs des « communautés énergétiques » usent des outils et des logiques de la fabrique urbaine pour faire advenir leur projet là où les cadres juridiques gouvernant l’énergie et les positions dominantes des opérateurs énergétiques historiques constituent des obstacles. Ces acteurs empruntent les failles et les interstices des mondes de l’énergétique et de la fabrique urbaine pour agir, ce qui en retour fait des espaces, de leurs mécanismes de production, et de leurs logiques de fonctionnement des acteurs non-humains qui forgent tout autant les systèmes socio-énergétiques urbains.
¿ Participar en el proceso de buen gobierno ? El «buen gobierno» urbano erigido en paradigma no escapa a la duda sobre las finalidades de la acción pública y la mala fe de sus protagonistas. El utilitarismo de inspiración liberal que anima sotto voce los dispositivos sucesivos de participación social ahonda el abismo entre las instituciones legitimas y los individuos o minorías no organizadas. El que se invoque de manera recurrente a la forma asociativa da fe del desconocimiento de los vínculos propios a las poblaciones que se consideran como excluidas o marginales.
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