Cet article étudie les raisons qui ont conduit le Premier ministre britannique à confier au Parlement la décision d’autoriser les interventions militaires. Le précédent établi par le vote de mars 2003 autorisant l’intervention en Irak fut confirmé par le vote de mars 2011 concernant les frappes contre le régime libyen de Kadhafi, tandis que la Chambre des Communes s’opposait à une intervention contre Bachar el-Assad en 2013, mais approuvait des frappes contre l’État islamique en 2014 et 2015. L’émergence d’une « prérogative parlementaire » est étudiée afin de montrer les limites du « modèle de Westminster » qui prévaut dans les études sur la politique étrangère et de défense et la nécessité de prendre en compte les négociations avec le Parlement dans l’élaboration de cette politique.
Au début des années 2000, pour répondre aux demandes de l’économie nationale, notamment aux besoins de main-d’œuvre, le gouvernement travailliste de Tony Blair a choisi d’ouvrir plus largement les frontières aux migrants extra-européens et d’autoriser sans restriction la libre circulation des travailleurs en provenance des nouveaux États membres de l’Union européenne (UE). Cet article cherche à montrer que cette politique migratoire a été accusée de faire peser un poids démesuré sur les services publics. Devenue la cible de l’hostilité d’une part croissante de la population britannique, cette question a été habilement juxtaposée au débat sur l’appartenance à l’UE par les acteurs politiques les plus hostiles au projet européen. Les succès électoraux du principal parti eurosceptique (UKIP) ont conduit travaillistes et conservateurs à infléchir leur propre attitude sur ces questions. De retour au pouvoir en 2010, ces derniers ont promis la réduction du nombre d’immigrés, avant de s’engager dans la voie d’un référendum sur l’appartenance à l’UE. Divisé, le gouvernement n’a pas su convaincre les électeurs que le Brexit ne suffirait pas à résoudre les problèmes sociaux et économiques auxquels le Royaume-Uni devait faire face. Après le 23 juin 2016, l’un des défis pour les dirigeants britanniques est désormais de négocier l’issue la moins négative possible pour l’économie du pays alors même que la fin de la libre circulation lui sera directement nuisible.
International audienceThe aim of the article is to examine the definition of “security governance” and the way Britain responded to the emergence of new actors in the field of foreign and defence policy. After showing the difficulties met by classical state-centred theories to predict or explain changes in international relations, “security governance” is offered as one of the new International Relations theories which participated in redefining policy agendas after the end of the Cold War. This article shows that the state has to adapt to a new security paradigm but that the national interest remains paramount in foreign and defence policy
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