Résumé Le développement d’Internet a déplacé les frontières de la participation politique. Désormais, les militants peuvent s’engager dans un parti sans nécessairement y adhérer. Cet article s’attache aux différentes étapes qui ont rendu possible la concrétisation de cet engagement 2.0. Faire du PS un e-parti impliquait de permettre en son sein l’expression de nouvelles formes de militantisme de ses membres mais également de concilier « réel » et « virtuel », c’est-à-dire d’adapter l’organisation socialiste en conséquence. Loin d’être univoque, cette lente conversion a, au contraire, été menée en fonction des stratégies et règles du jeu internes. Il apparaît alors que la numérisation de l’engagement partisan est en réalité étroitement liée à la présidentialisation de l’organisation socialiste.
Résumé Le siège du PS et le groupe socialiste à l’Assemblée nationale auraient dû coopérer étroitement. Tout les y incitait : la valorisation du modèle du parti de masse dans la culture partisane socialiste, la présence de nombreux parlementaires à la tête du parti et jusqu’à leur localisation géographique puisque Solférino et l’Assemblée ne sont distants que de quelques centaines de mètres. Pourtant, ils se sont vite « tournés le dos » l’un l’autre, rendant aujourd’hui encore toute coopération réelle entre eux difficile. Le groupe est apparu comme une instance technicienne et Solférino comme une instance « politicienne ». La primauté donnée à l’élection dans le parti a favorisé les parlementaires et par là, fait du groupe le lieu de résolution politique des questions que le parti aurait dû trancher. Ce n’est donc pas un hasard si Solférino a été marginalisé au profit du groupe. C’est au contraire la conséquence pratique d’une évolution que le parti n’a jamais officiellement admise.
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