Une opération de diagnostic archéologique a été menée par l'INRAP sur le Causse de Martel. À cette occasion, 610 sondages à la pelle mécanique ont été réalisés, localisés majoritairement dans le fond des dolines. La morphologie des dépressions présente le plus souvent une dissymétrie nette. On observe donc un versant en pente douce sous-tendu par la présence d'altérites sableuses. Il s'oppose à une bordure de corrosion assez raide développée dans les calcaires bathoniens. Les coupes relevées montrent une accumulation de plusieurs mètres de sédiments variés. Ainsi, à la base, on trouve des dépôts périglaciaires (grèzes et limons jaunes) qui ont fossilisé des vestiges archéologiques du Paléolithique moyen. Juste au-dessus, des argiles brunes à cailloutis calcaire reposent en discordance. Grâce à la présence de matériel archéologique, on peut caler la mise en place de ce niveau depuis la Protohistoire jusqu'à l'époque médiévale. Enfin, un à deux mètres de colluvions agricoles modernes terminent la séquence. Ces observations mettent donc en évidence au moins deux périodes principales de colmatage de ces dolines. Elles correspondent à deux phases majeures de déséquilibre des versants. La première est d'ordre climatique (périglaciaire) et la seconde d'origine anthropique (déboisements et mise en culture). Ces accumulations reposent sur les formations sous-jacentes par l'intermédiaire de surfaces d'érosion nettes. Ces dernières matérialisent des reprises du soutirage karstique et l'érosion d'une partie du remplissage de la doline. Ce fonctionnement correspond également à des périodes pendant lesquelles les apports colluviaux sont moins importants et traduit donc une certaine stabilité des versants. Enfin, la morphologie du substrat rocheux et la géométrie des dépôts montrent que le paysage karstique, nettement plus différencié avant la Protohistoire, a subi un important colmatage. Il empâte la base des morphologies karstiques qui se présentent aujourd'hui sous la forme de dolines à fond plat.
Fouille exhaustive d'un habitat rural isolé au sud de Cahors comprenant un bâtiment principal et deux bâtiments annexes, associé à un souterrain aménagé à salles, creusé dans le substrat rocheux. Le début de l'occupation du site peut être situé à la fin du Xlle s., et son abandon brutal durant le deuxième quart du XIIIe s., peut-être dans le contexte des troubles politico-religieux qui touchent alors la région. (2).
La réalisation du contournement routier de Carmaux a permis la fouille d’un site médiéval comprenant un souterrain aménagé ainsi qu’une dizaine de structures fossoyées situées en périphérie. La morphologie de la structure la rattache à la famille des monuments de type «ségala » dont l’aire de répartition occupe le nord-est du Tarn ainsi que le sud de l’Aveyron dans sa frontière avec le Tarn. Les datations obtenues par l’analyse radiocarbone indiquent une occupation du site comprise entre la fin du XIe siècle et la fin du XIIIe siècle.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.
customersupport@researchsolutions.com
10624 S. Eastern Ave., Ste. A-614
Henderson, NV 89052, USA
This site is protected by reCAPTCHA and the Google Privacy Policy and Terms of Service apply.
Copyright © 2024 scite LLC. All rights reserved.
Made with 💙 for researchers
Part of the Research Solutions Family.