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Nous nous interrogeons sur la place du jeu et de son authenticité sur le temps d’enseignement et plus spécifiquement sur les raisons de l’enseignant à faire ou non jouer. Cet article s’appuie sur une recherche visant à identifier les usages du jeu par les enseignants à l’école élémentaire. Nous nous sommes interrogés sur la légitimité du jeu à l’école dans un premier temps pour identifier ensuite les tensions inhérentes au « jouer » dans le cadre scolaire. Nous centrons notre analyse sur le sujet enseignant, celui-ci apparaissant comme le dernier ressort de ces tensions, et sur sa position subjective adoptée en classe quant aux pratiques ludiques. Pour cela nous analysons les pratiques de trois professeurs des écoles, confrontées à l’intégration de pratiques ludiques au cœur de leur enseignement.

L'ouvrage de Pablo Buznic-Bourgeacq apporte une contribution nouvelle, car transdisciplinaire aux sciences humaines, sur les questions du sujet dans la recherche. Si les sciences humaines ne sont pas de ces sciences où l'on peut démontrer ou prouver ce que l'on affirme, mais seulement, et c'est déjà beaucoup, l'argumenter, il faut dès lors pour le chercheur des cadres théoriques et méthodologiques consistants pour asseoir cette argumentation. La prise en compte du sujet dans les sciences humaines ne tend pas à produire des lois de fonctionnement, mais à construire le sens des phénomènes humains. En cela, elle nécessite un cadre épistémologique et méthodologique à la rencontre des cadres disciplinaires, dépassant les spécificités de chacun pour saisir ce qui fait communément sens. Ainsi, à partir d'un détour épistémologique, l'auteur cherche à construire une méthodologie pour remettre au coeur des recherches en sciences humaines ce qui les anime, les interroge, ce qu'elles questionnent, en l'occurrence le sujet. Cependant, son ouvrage ne s'en tient pas à des prescriptions méthodologiques, mais déborde plus largement sur une dimension politique et éthique de la recherche en sciences humaines à travers le questionnement de la prise en compte sociale du sujet ou comment « prendre soin du sujet ».Pablo Buznic-Bourgeacq souligne dès le début de son ouvrage tout le paradoxe et la difficulté de son intention. Si l'intention est d'offrir des éléments de réflexion méthodologiques pragmatiques pour saisir le sujet en recherche, on ne peut que constater que « le sujet ne peut s'attraper, pas plus que ce qu'il cherche à décrire : une forme de vérité inhérente à l'existence en tant qu'humain » (p. 8). Il tente malgré tout de tenir à travers l'ensemble de son ouvrage ce jeu de contraintes, d'autant plus qu'il le fait dans une visée pluridisciplinaire, et permet au lecteur, et au chercheur en sciences humaines en particulier, de comprendre comment le sujet peut pleinement trouver sa place dans ses pratiques de recherche.L'ouvrage est très structuré, organisé par des transitions qui synthétisent le propos. Le sujet est complexe, mais l'auteur accompagne son lecteur pas à pas, en éclairant son écrit d'exemples concrets issus de ses propres recherches. En ce sens, dès l'introduction, il présente aux lecteurs le cheminement qui sera le leur durant les 230 pages de l'ouvrage, hors bibliographie fort riche au demeurant. Il montre ainsi comment la rencontre entre l'épistémologie du sujet et le travail empirique est impossible. Pour autant, il cherche à articuler la dimension heuristique du sujet, si vaste, avec les considérations empiristes du chercheur en sciences humaines. Dans des sciences dites humaines, la place du sujet semblerait

Nous proposons dans cet article de mettre à l’épreuve la notion d’inclusion scolaire à travers une enquête menée dans un collège-lycée d’enseignement adapté (un EREA) qui, parce qu’il n’accueille que des élèves de niveau SEGPA, va à contre-courant du tout inclusif actuel. En effet, dans le cadre de notre enquête, nous comprenons que l’EREA s’apparente à un lieu protecteur qui libèrerait les enfants de leurs stigmates, de leurs passés de mauvais élèves. Dans l’entre-soi de leurs différences, les élèves témoignent leur sentiment de lâcher prise par rapport à la norme en vigueur de l’élève ordinaire. Nous cherchons à démontrer que cette libération est progressive, qu’elle est la conséquence du travail et de la réflexion d’une équipe pédagogique cohérente, engagée dans des pratiques de soutien aux élèves adaptées et inclusives, qui s’engage régulièrement dans des propositions d’activités ludiques pour développer le sentiment d’appartenance au groupe des élèves.