Cet article tente, à travers l’étude de dossiers individuels judiciaires, de comprendre comment était pensée la violence juvénile féminine dans le Paris des années 1950. La violence des adolescentes est insignifiante dans les statistiques de la justice des mineurs, est-ce à dire qu’il n’y aurait pas de jeunes filles violentes pendant les Trente Glorieuses ? L’auteure montre que la violence des filles existe (elle est décrite par les travailleurs sociaux et racontée par les mineures elles-mêmes) mais elle n’est que rarement retenue comme motif d’un traitement pénal. L’hypothèse étant que la jeune fille, sans cesse rapportée à son sexe, subit un traitement différencié par les juridictions et les institutions. Concernant les mineures ce sont leurs comportements sexuels qui sont pensés comme déviants, voire violents et donc condamnables
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