Introduction La pneumonie à SARS-Cov2 est considérée actuellement comme une maladie de système à point de départ respiratoire qui peut influencer le taux des marqueurs cardiaques. L’objectif de ce travail est d’étudier la relation entre le taux de troponine I hypersensible (TnIHS) et la mortalité dans le COVID-19. Méthodes Étude rétrospective monocentrique portant sur les patients hospitalisés pour COVID-19 au service de pneumologie du centre hospitalo-universitaire de Medenine-Tunisie durant la période allant de décembre 2020 à août 2021. Résultats Un total de 410 malades ont été inclus (âge moyen 66,8 ± 15,4 ans ; 47,6 % des femmes) dont 265 (64,63 %) ont eu un dosage de TnIHS en dehors des indications habituelles. Le taux médian [interquartile] de TnIHS était 6,3 ng/L [1,5–15,5]. Il était significativement plus élevé chez les sujets âgés (≥ 75 ans) (p = 0,002), chez les patients ayant des comorbidités cardiovasculaires ( p = 0,021) et chez les fumeurs ( p = 0,002). Le taux de TnIHS n’était pas associé au sexe ( p = 0,08), au poids ( p = 0,93) et à l’étendue des lésions au scanner thoracique ( p = 0,62). Une valeur de TnIHS supérieure à 20 ng/L était un facteur prédictif indépendant de mortalité (ORa : 5,98 [IC à 95% : 2,97–12,05], p = 0,000). Conclusion Dans notre travail, une élévation du taux de TnIHS était considérée comme un facteur prédictif de mortalité dans le COVID19. Toutefois son coût élevé pourrait limiter son utilisation au dépends d’autres marqueurs biologiques.
Introduction Au cours des pics de la pandémie de COVID-19, les services de réanimation en Tunisie ont été rapidement submergés. Les malades atteints d’une forme non critique ont été hospitalisés dans des services médicaux. L’aggravation de l’état d’un patient hospitalisé était un grand souci autant pour le médecin traitant que pour les parents à cause de la rareté des places en milieu des soins intensifs. L’objectif de notre étude est de décrire l’issu des malades hospitalisés pour COVID-19 et proposés devant l’aggravation de la maladie à un transfert en milieu des soins intensifs. Méthodes Nous avons inclus rétrospectivement tous les malades hospitalisés pour une pneumonie à SARS-CoV-2 dans le service de pneumologie du CHU de Monastir entre octobre 2020 et mars 2021. Les malades étaient proposés pour transfert en milieu des soins intensifs en cas d’apparition des signes de détresse respiratoire malgré un débit d’oxygène à 15 L/min. Deux groupes ont été définis : G1 : les malades proposés et transférés en réanimation ; G2 : les malades proposés mais non transférés faute de place. Résultats Parmi les 147 malades inclus, 43 (29,3 %) ont été proposés pour un transfert en milieu des soins intensifs au cours de l’hospitalisation. L’âge moyen était de 65 ± 12 ans, 49 % des hommes. Les antécédents étaient dominés par l’hypertension artérielle (54,5 %) et le diabète (42,2 %). Le début des symptômes était de 7 [6–10] jours avant l’admission. Une atteinte au scanner ≥ 50 % était trouvée chez 34 % et le débit d’oxygène initial adéquat pour corriger l’hypoxémie était de 8 ± 4 L/min. Par manque de place, seulement 55,6 % (G1) des malades nécessitant les soins intensifs ont été transférés dans un délai médian de 24 heures en milieu de réanimation avec un taux de mortalité de 36 %. Dans le groupe G2 : 55 % décédaient, 15 % était mis sortant à domicile sous oxygène et 30 % sortant à domicile à l’air ambiant. Conclusion Le taux de mortalité était élevé chez les malades n’ayant pas bénéficié des soins intensifs une fois indiqués. Une augmentation du nombre des lits aux services de réanimation pourrait améliorer la chance de survie des malades atteints par COVID-19.
Introduction La gravité de l’infection à SARS-CoV-2 réside non seulement dans le risque important de mortalité en phase aiguë mais aussi à long terme compte tenu de séquelles essentiellement pulmonaires. Le but de notre étude est de préciser le type d’atteinte parenchymateuse et d’expliquer les facteurs favorisants. Méthodes Il s’agit d’une étude prospective intéressant 45 sujets ayant été infectés par le SARS-CoV-2, menée au service de pneumologie COVID entre octobre et mars 2021. Les patients ont été revus à la consultation externe après trois mois de l’infection avec une TDM thoracique de contrôle. Ils ont été divisés en deux groupes selon la présence ou non d’anomalies scanographiques. Résultats Il s’agit de 45 patients avec un sex-ratio de 2 soit 15 femmes et 30 hommes. La moyenne d’âge a été de 63 ± 11 ans [37–87]. Les comorbidités les plus associées ont été l’hypertension artérielle, la dyslipidémie, le diabète et l’hypothyroïdie dans 40 %, 17,8 %, 15,6 % et 6,7 % des cas respectivement. L’étendue de l’atteinte scanographique initiale a été de moins de 25 % pour 10 sujets, de 25 à 50 % pour 13 patients, de 50 à 75 % pour 10 patients et de plus de 75 % dans 3 cas. Le délai moyen de réalisation du scanner de contrôle a été de 98 ± 31 jours. L’étude scanographique a objectivé la présence d’anomalies parenchymateuses chez 34 (75 %) sujets avec une régression des lésions initiales dans 91 % des cas. Dans le groupe 1, on a noté une fréquence plus importante de sujets âgés, de tabagiques et ceux hospitalisés pour une pneumopathie sévère : 60 % versus 40 %, 65 % versus 35 % et 61 % versus 31 %. Les lésions scanographiques les plus décrites ont été : le verre dépoli dans 53,3 % des cas, les condensations dans 13,3 %, les réticulations dans 28,9 %, l’épaississement des septa dans 15,6 % des cas et le rayon de miel dans 4,4 % des cas. Le degré de l’atteinte scanographique a été de 7 ± 11 % [0–50]. L’étude univariée n’a pas montré d’association entre la persistance d’anomalie scanographique et les comorbidités, l’âge, le rapport neutrophiles sur lymphocytes, la durée de l’oxygénothérapie. Conclusion Les lésions scanographiques les plus trouvées en post-COVID ont été le verre dépoli, les réticulations et l’épaississement des septa . D’où l’intérêt d’une surveillance aussi bien clinique que radiologique des sujets atteints d’une infection à SARS-CoV-2.
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