Introduction Les pneumopathies à SARS-CoV-2 constituent une pandémie préoccupante compte tenu du risque important de mortalité qu’elles engendrent. D’où l’intérêt des scores dans la prédiction de cette mortalité. Le but de notre étude est de comparer la validité des scores CURB65, PSI et MuLBSTA dans la prédiction de la mortalité intra-hospitalière des pneumopathies à SARS-CoV-2. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective menée au service de pneumologie COVID entre octobre 2020 et mars 2021. Tous les patients inclus dans cette étude ont été testés positifs pour l’infection à SARS-CoV-2 ayant une forme modérée ou sévère de la pneumopathie. Les scores CURB65, PSI et MuLBSTA ont été calculés pour tous les patients. Résultats La population d’étude a été faite de 147 sujets avec un sex-ratio à 1,45. La moyenne d’âge a été de 65 ± 13 [27–88] ans. Les comorbidités les plus fréquemment associées ont été l’HTA chez 68 cas (46,1 %) et le diabète chez 59 cas (40,1 %). À l’admission, la pneumopathie a été sévère d’emblée dans 64,6 % des cas et modérée dans 35,4 % des cas. Cent vingt et un sujets (82,3 %) ont bénéficié d’un scanner thoracique. Le degré de l’atteinte parenchymateuse a été minime chez 36 (29,8 %) sujets, modérée chez 35 sujets (29 %), sévère chez 29 sujets (24 %) et critiques chez 12 sujets (10 %). La durée moyenne d’hospitalisation a été de 14 ± 10 jours [1–55] avec une durée moyenne d’oxygénothérapie de 10 ± 8 jours [1–55]. L’aggravation de l’état clinique a été noté chez 43 sujets (29,3 %) avec un transfert en unité de soins intensifs pour 25 sujets (17 %). Le taux de mortalité a été de 11,6 %. Le risque de mortalité, selon le score CURB65, a été faible chez 66 sujets (44,9 %), modéré chez 42 sujets (28,6 %) et élevé chez 17 sujets (11,5 %). Le risque de mortalité, selon le score PSI, a été élevé chez 5 sujets (3,4 %), modéré chez 34 sujets (23,1 %) et faible chez 101 sujets (68,7 %). Le risque de mortalité, selon le score MuLBSTA, a été faible chez 99 sujets (66,9 %) et élevé dans 25 cas (16,9 %). L’analyse des courbes ROC a permis de conclure que le score MuLBSTA est le meilleur pour prédire la mortalité intra-hospitalière avec une AUC de 0,67 ( p = 0,04) avec un IC95 % [0,53–0,81]. Tandis que le PSI score et le CURB65 scores avaient une AUC moindre de 0,63 et 0,51 ( p = 0,1 et 0,8) avec un IC95 % [0,4–0,7] et [0,3–0,6]. Conclusion Pour prévoir l’évolution des pneumopathies à SARS-CoV-2, plusieurs scores peuvent être utilisés. Dans notre étude, le score MuLBSTA a été le meilleur pour prédire la mortalité intra-hospitalière de ces patients.
Introduction L’infection à SARS-CoV-2 constitue un fléau mondial de la part de sa gravité initiale et aussi à causes des séquelles cliniques fréquemment décrite. Ces complications constituent un fardeau lourd augmentant ainsi sa morbi-mortalité. L’objectif de cette étude est d’étudier la fréquence des signes cliniques persistants à distance de l’épisode aigu et d’en déduire les facteurs favorisants. Méthodes Il s’agit d’une étude prospective intéressant 67 sujets ayant été infectés par le SARS-CoV-2, menée au service de pneumologie COVID. Les patients ont été revus à la consultation externe après trois mois de l’infection. Résultats La population d’étude a été faite de 67 sujets, 59 (88 %) parmi eux ont été hospitalisé. Une prédominance masculine a été notée avec un sex-ratio de 1,5. La moyenne d’âge a été de 62,5 ± 13 ans [33–87]. Les comorbidités associées ont été l’hypertension artérielle, le diabète, la dyslipidémie et l’hypothyroïdie dans 34,4 %, 16,4 %, 14,9 % et 9 % des cas respectivement. Le délai moyen de consultation a été de 93 ± 19 jours [70–138]. Parmi ces patients, 42 sujets (61,8 %) ont gardé plus que 3 symptômes, 22 sujets (33,4 %) ont gardé 1 à 2 symptômes et 4 sujets (5,9 %) n’ont gardé aucun symptôme. Les signes cliniques les plus fréquemment rapportés ont été la dyspnée dans 53,7 % des cas, l’asthénie dans 29,9 % des cas, la céphalée dans 22,4 % des cas et la douleur thoracique dans 20,9 %. Les troubles cognitifs les plus rencontrés ont été les troubles de la mémoire dans 43,3 % des cas et les troubles de la concentration chez 38,8 % des patients. Une symptomatologie certaine d’anxiété et de dépression a été notée dans 9 % et 4,5 % des cas respectivement. L’étude univariée n’a pas montré une association entre la sévérité de la pneumopathie, le rapport neutrophiles sur lymphocytes, le taux de D-dimères et la persistance des signes cliniques initialement décrits. Toutefois, elle a montré une association entre l’âge et la persistance de l’anosmie ( p = 0,001), l’agueusie ( p = 0,02), l’anorexie ( p = 0,001), les palpitations ( p = 0,02), et les cauchemars ( p = 0,02). Conclusion Notre étude a permis de mettre en évidence le spectre très large de manifestations cliniques rapportées en post-infection à COVID-19 avec au premier plan l’atteinte respiratoire, les signes généraux et cognitifs. De ce fait, les manifestations du COVID long doit être recherchées et traitées à temps.
Introduction Le rapport neutrophiles/lymphocytes (NLR), en tant que marqueur de la réponse inflammatoire systémique, a été étudié comme biomarqueur pronostique intéressant dans divers types de maladies. Le but de notre étude est de déterminer si le NLR est un facteur prédictif de la mortalité des pneumopathies à COVID-19. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective menée au service de pneumologie COVID entre octobre 2020 et mars 2021. Tous les patients ont été testés positifs pour l’infection à SARS-COV2 avec une forme modérée ou sévère de la pneumopathie. Ils ont été divisés en deux groupes selon la gravité de clinique : G1 : forme sévère, G2 : forme modérée. Résultats La population d’étude a été faite de 147 sujets avec un sex-ratio à 1,45. La moyenne d’âge a été de 65 ± 13 [27–88] ans. La symptomatologie clinique a été dominée par la dyspnée chez 111 (75,5 %), l’asthénie chez 99 cas (67,3 %) et la toux sèche chez 88 sujets (60 %). Les comorbidités les plus fréquemment associées ont été l’HTA chez 68 cas (46,1 %) et le diabète chez 59 cas (40,1 %). Le tabagisme a été noté chez 53 sujets (36 %). L’obésité a été trouvée dans 58 cas (39,5 %) avec un IMC moyen de 33,9 ± 4,3 kg/m 2 [30–48,2]. A l’admission, la pneumopathie a été sévère d’emblée dans 95 cas (64,6 %) et modérée dans 52 cas (35,4 %). La durée moyenne d’hospitalisation a été de 14 ± 10 jours [1–55] avec une durée moyenne d’oxygénothérapie de 10 ± 8 jours [1–55], et de corticothérapie de 10 ± 8 jours [10–48]. L’analyse biologique a montré un taux moyen de GB, de PNN et de lymphocytes moindre dans le groupe 1 estimé à 8900 versus 10 140, 7072 versus 7857, 1236 versus 1539 et respectivement et un rapport NLR plus importants de 8 versus 7. L’aggravation de l’état clinique a été noté chez 43 sujets (29,3 %). Le taux de mortalité intra-hospitalière a été estimé à 11,6 %. On a noté, par l’étude univariée, une association entre le NLR et la mortalité ( p < 0,001). L’analyse des courbes ROC a confirmé que le NLR permet de prédire la mortalité avec une AUC à 0,8 ( p = 0,001) avec un IC95 % [0,69–0,91]. Conclusion Le NLR a une bonne valeur prédictive de mortalité des pneumopathies à SARS-COV2. D’où son intérêt pour identifier les malades à risque d’aggravation et de mener ainsi une prise en charge adéquate et précoce afin de diminuer la mortalité.
Introduction Au cours des pics de la pandémie de COVID-19, les services de réanimation en Tunisie ont été rapidement submergés. Les malades atteints d’une forme non critique ont été hospitalisés dans des services médicaux. L’aggravation de l’état d’un patient hospitalisé était un grand souci autant pour le médecin traitant que pour les parents à cause de la rareté des places en milieu des soins intensifs. L’objectif de notre étude est de décrire l’issu des malades hospitalisés pour COVID-19 et proposés devant l’aggravation de la maladie à un transfert en milieu des soins intensifs. Méthodes Nous avons inclus rétrospectivement tous les malades hospitalisés pour une pneumonie à SARS-CoV-2 dans le service de pneumologie du CHU de Monastir entre octobre 2020 et mars 2021. Les malades étaient proposés pour transfert en milieu des soins intensifs en cas d’apparition des signes de détresse respiratoire malgré un débit d’oxygène à 15 L/min. Deux groupes ont été définis : G1 : les malades proposés et transférés en réanimation ; G2 : les malades proposés mais non transférés faute de place. Résultats Parmi les 147 malades inclus, 43 (29,3 %) ont été proposés pour un transfert en milieu des soins intensifs au cours de l’hospitalisation. L’âge moyen était de 65 ± 12 ans, 49 % des hommes. Les antécédents étaient dominés par l’hypertension artérielle (54,5 %) et le diabète (42,2 %). Le début des symptômes était de 7 [6–10] jours avant l’admission. Une atteinte au scanner ≥ 50 % était trouvée chez 34 % et le débit d’oxygène initial adéquat pour corriger l’hypoxémie était de 8 ± 4 L/min. Par manque de place, seulement 55,6 % (G1) des malades nécessitant les soins intensifs ont été transférés dans un délai médian de 24 heures en milieu de réanimation avec un taux de mortalité de 36 %. Dans le groupe G2 : 55 % décédaient, 15 % était mis sortant à domicile sous oxygène et 30 % sortant à domicile à l’air ambiant. Conclusion Le taux de mortalité était élevé chez les malades n’ayant pas bénéficié des soins intensifs une fois indiqués. Une augmentation du nombre des lits aux services de réanimation pourrait améliorer la chance de survie des malades atteints par COVID-19.
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