IntroductionI’infection urinaire à Escherichia coli est fréquente en milieu hospitalier. Cette étude se propose de décrire les différents phénotypes de résistance des souches d’Escherichia coli afin de surveiller leur émergence.MéthodesIl s’agit d’une étude rétrospective de type descriptif de 102 souches d’Escherchia coli responsables d’infection urinaire sur une période allant du mois de Janvier 2014 au mois d’Octobre 2016 au Laboratoire du Centre Hospitalo-Universitaire Befelatanana Antananarivo.RésultatsLa résistance aux béta-lactamines a identifié des pénicillinases de haut niveau 50% (n=51), des Escherichia coli sécrétrices de Béta-Lactamase à Spectre Etendu E-BLSE 22,5% (n=23), des céphalosporinases de haut niveau 14,7% (n=15), des pénicillinases de bas niveau 5,9% (n=6), des souches sauvages 5,9% (n=6) et une souche d’Escherichia coli hautement résistante émergente. La résistance aux aminosides a concerné 58 (56,9%) phénotypes sauvages, 29 (28,4%) souches sensibles à l’amikacine et 15 (14,7%) résistants à tous les aminosides. La résistance aux fluoroquinolones a identifiée 52 (51%) souches sauvages, 9 (8,8%) souches sensibles à la ciprofloxacine et 41 (40,2%) résistantes à tous les fluoroquinolones. Les femmes (25, 7%) (p= 0,25, NS), les sujets de plus de 60 ans (38,7%) (p=0,02), les sujets hospitalisés dans le service de néphrologie (53,8%) (p=0,04), ayant présenté des troubles urinaires et rénaux (29, 7%) (p= 0,2, NS), ont été les plus affectés par les E-BLSE.ConclusionLa multi-résistance élevée des souches d’Escherichia coli interpelle sur une révision du traitement empirique des infections urinaires.