[fre] Projections de population active en 2050: l’essoufflement de la croissance des ressources en main-d’oeuvre . . Du fait de son vieillissement démographique, la France, comme ses voisins européens, va devoir faire face au ralentissement de la croissance de sa population active dans les années à venir, voire à une diminution. Depuis la fin des années 1960, la croissance de la population active reposait sur le socle des générations nombreuses du baby-boom de l’après-guerre. Le prochain départ à la retraite de ces générations va assécher le moteur de cette croissance, ce qui amène à s’interroger sur le niveau et la composition des ressources en maind’oeuvre dont disposera la France à l’avenir. En prolongeant les tendances passées en matière de fécondité, de mortalité, de migrations et de comportements d’activité, et dans l’hypothèse d’un contexte économique et institutionnel stable, un retournement progressif à la baisse de la population active interviendrait autour de 2006-2008. Avec un effectif plafond de 27 millions d’actifs à cette date, la croissance de la population active ne reposerait plus que sur l’augmentation prévisible de l’activité des plus âgés, le développement de l’activité féminine ne dégageant que peu de marges de progression. Au-delà, les ressources en main-d’oeuvre pourraient être durablement inférieures au niveau actuel, retrouvant à l’horizon 2050 celui atteint il y a 20 ans. Par rapport à cette projection tendancielle de la population active, une inflexion à la hausse des variables démographiques les plus importantes dans l’évolution de cette population comme le taux de fécondité ou le solde migratoire pourraient avoir des conséquences importantes. L’impact d’une remontée de la fécondité ne jouerait néanmoins qu’à long terme. Face à d’éventuelles pénuries de main-d’oeuvre, une remontée de l’âge effectif de cessation d’activité aurait l’impact le plus considérable. [eng] Estimates of the Labour Force in 2050: the End of Growth in Manpower Resources . . Given its demographic ageing, France will join its European neighbours in having to face a slowdown, if not a downturn, in labour force growth in the near future. Labour force growth since the late 1960s has relied on the pool of post-war baby boom generations. The approaching retirement of these generations will stall the driving force behind this growth. This begs the question as to the level and make-up of France’s manpower resources in the future. If the past fertility, mortality, migratory and working behaviour trends were to continue and the economic and institutional situation were to remain stable, the labour force would start to gradually drop around 2006-2008. With a current effective ceiling of 27 million workers, labour force growth will most likely rely solely on the forecast lengthening of the oldest workers’ careers. The growth in female participation rates would generate little growth potential. Moreover, manpower resources could end up permanently below their current level, descending to the level of twenty years ago by 2050....