Le sujet de recherche abordé dans cette thèse concerne le problème de l'énergie sombre en cosmologie, cette forme d'énergie encore non-identifiée qui domine actuellement la dynamique de notre univers. Nous considérons l'éventualité que ce soit une modification non-locale de la théorie de la Relativité Générale qui soità l'origine de cet effet. Inspirés par la théorie de gravité massive, nous construisons des théories non-locales dans lesquelles la gravité peut avoir une masse mais où l'invariance sous difféomorphismes n'est pas brisée. Nous nous focalisons sur la cosmologie de ces théories et les confrontonsà certaines contraintes observationnelles. Sur un plan plus théorique, nous nous attardonségalement sur les subtilités de la théorie des champs non-locale, en clarifiant certains malentendus sur la question de stabilité.
RésuméDans cette thèse, notre première motivation est de construire une théorie de gravité massive qui soit invariante sous transformations de coordonnées et ne fasse pas appelà une métrique extérieure de référence, ce qui est possible si l'on a recoursà des termes non-locaux. Cependant, les contraintes phénoménologiques nous mènerontà des modifications non-locales de la Relativité Générale dans lesquselles la gravité n'est pas forcément massive, mais où la cosmologie reproduit les observations actuelles.La structure dynamique d'une théorie des champs non-locale présente quelques subtilités par rapport aux théories locales, et ne pas en tenir compte peut nous menerà conclusions erronées. Nous commençons donc par l'étude de la dynamique des théories de jauge massives, linéaires et locales, sous plusieurs angles différents, afin de mettre en avant les propriétés qui ne seront pas exportables dans le cas non-local. Nous en profitons pour discuter un aspect intéressant de la théorie linéaire d'un champ massif de spin-2, qui consiste en une symétrie de jauge cachée dans le secteur scalaire. Elle n'apparaît que lorsque les champs non-dynamiques sontéliminésà travers leuréquations du mouvement et, en ce sens, elle correspondà une symétrie de la physique, mais pasà une symétrie de l'action.Nous terminons l'étude des théories massives locales linéaires en les reformulant en tant que théories massives non-locales mais invariantes de jauge,à travers le formalisme de Stückelberg. Ceci constitue notre premier pas dans les théories non-locales, même si en l'occurrence la non-localité n'est qu'apparante et disparaît avec un choix de jauge approprié. Cependant, la technologie ainsi développée nous permet de définir une théorie d'un champ spin-2 massif linaire réellement non-locale et invariante de jauge.Suiteà cela nous faisons une pause pour discuter en profondeur les subtilités des théories non-locales susmentionnées. La première est que deséquations non-locales et causales ne peuvent pasêtre obtenuesà travers le principe variationnel standard appliquéà une action non-locale, mais qu'il existe cependant un principe variationnel plus général qui fait l'affaire. Ensuite,à travers un processus de loca...