Cet article explore le rôle que pourraient jouer les propriétés publiques dans le maintien ou le redéveloppement de l’agriculture périurbaine. Il s’appuie sur une analyse de la structure spatiale des propriétés publiques et des acquisitions publiques et sur des entretiens semi-directifs conduits dans la région urbaine de Montpellier. Les résultats montrent que les propriétés publiques représentent une emprise spatiale considérable, mais que moins de la moitié des surfaces a un intérêt pour l’agriculture en raison de leur morcellement, de la nature des terrains ou des perspectives d’urbanisation. L’agriculture est marginale dans les stratégies foncières des acteurs publics et parapublics, dont les acquisitions et la gestion foncières sont rarement coordonnées sur un même territoire. Toutefois, quelques communes et intercommunalités développent des stratégies de préservation du foncier agricole. D’autres acteurs publics se tournent vers l’agriculture pour entretenir les terres en leur possession. Ils montrent ainsi que les propriétés publiques peuvent être un levier pour maintenir ou redévelopper l’agriculture en périurbain.