Depuis la mastérisation de la formation enseignante en 2010, nous assistons à un mouvement d’universitarisation permettant une préprofessionnalisation. Avec une validation du concours du Capeps au niveau du Master, les étudiants s’initient à la recherche en éducation. Durant la formation, de nombreux savoirs académiques, disciplinaires et professionnels semblent entrer en concurrence avec des logiques d’appréhension propres aux acteurs (formateurs et étudiants) qui n’obéissent pas aux mêmes enjeux. Les formateurs sont orientés par la transmission de savoirs disciplinaires, de savoirs à enseigner alors que les étudiants attendent des savoirs pour enseigner, des routines de fonctionnement pour dépasser les dilemmes rencontrés in situ. Une convergence d’intérêts serait à rechercher dans la stimulation, chez les étudiants en formation, d’une réflexion s’enracinant à partir de leurs pratiques concrètes en établissement plutôt qu’à travers des cas abstraits.