Chants de l'agôn, chants du labeur : travail, musique et rivalité en pays sénoufo (Côte d'Ivoire)

Abstract

Le travail agricole des Sénoufo Tyebara s'entourait autrefois et en certaines circonstances d'un concours au cours duquel un orchestre de xylophones entonnait les chants d'un répertoire dénommé « chants de cultivateurs à la houe » (tefaladyewunuyi). Les textes de ces chants font apparaître la rivalité comme l'un des éléments de l'ethos dans lequel baignaient ces concours d'autrefois. Mais si la musique œuvre, de concert avec le travail agricole, à exalter la rivalité, elle œuvre également, de concert avec la rivalité à exalter le travail et à l'ériger en valeur ultime.

Vernacular Resilience: An Approach to Studying Long-Term Social Practices and Cultural Repertoires of Resilience in Côte d’Ivoire and the Democratic Republic of Congo

“…They sing while cutting the rice, but it is indeed the drums that transmit force'. 3 (See also Lemaire (1999) in regard to the relationship between singing, working, and intercommunity relations in the Senoufou society.) Overall, however, studies of resilience in Côte d'Ivoire are divided between those that focus on the resilience of the Ivorian state and its political economy, and those that look at popular responses to the crises that can be associated with the trajectory of the postcolonial Ivorian state.…”

Talking balafons

“…In a recent article Marianne Lemaire (1999) published annotated translations of some sixty cultivator's songs, recorded 'out of context, as the Tiebara sub-group of the Senufo no longer have communal work parties. Without referring to her predecessors Oumar Coulibaly (1982), Till Forster (1987) or Philippe Ciompi (1989) she states that " [...] no farmer fails to know which short verbal phrase to correlate with each musical phrase played by the xylophonists" (Lemaire 1999: 36).…”

Plantations sucrières chez les paysans sénoufo de la Côte-d'Ivoire et du Burkina Faso

“…Autrefois, ces parents procédaient à une véritable éducation du corps des enfants afin que ces derniers puissent plus tard affronter d'autres jeunes hommes dans les concours agricoles [Lemaire 1999[Lemaire , 2000Zemp 2004] et porter loin le nom de la famille.…”