“…Réunis le plus souvent autour d'un projet collectif, et ancrés dans une échelle spatiale donnée, ces processus de coconstruction agri-alimentaire territorialisée semblent induire la mise en oeuvre d'actions collectives, de structures de coopération -matérielle et idéelle -renouvelée entre différentes catégories d'acteurs (Le Velly, 2017 ;Amblard et al, 2018). Ils cherchent en outre à faciliter l'accès pour des producteurs à des opportunités (productives, commerciales…), dont ils n'auraient pas pu bénéficier à titre individuel, tout en leur permettant de garder la maîtrise de leurs produits et de réaliser leur propre projet d'exploitation (Lanciano et al, 2016 ;Fournié, 2018 ;Laughréa et al, 2018). Or, en dépit de réelles volontés (politique, citoyenne) d'ancrage local de l'alimentation dans une perspective plus durable, peu de travaux abordent encore directement leur mise en oeuvre, en particulier au sein de certains espaces périurbains et ruraux.…”