Introduction.-L'usage de cannabis, de cocaïne ou d'héroïne peut être responsable de complications pulmonaires parmi lesquelles figure l'asthme. Objectifs.-L'objectif de cette revue systématique de la littérature est d'exposer les données concernant la relation entre la consommation de cannabis, de cocaïne ou d'héroïne et l'asthme. Résultats.-L'usage de cannabis, de cocaïne ou d'héroïne par voie inhalée peut être responsable de symptômes respiratoires (toux, sifflements thoraciques), favoriser le développement d'un asthme, augmenter le risque d'exacerbation aiguë d'asthme (pouvant nécessiter une intubation et une ventilation invasive), voire des décès par asthme et diminuer l'observance du traitement de l'asthme. Le cannabis a un effet bronchodilatateur rapide. En revanche, sa consommation chronique provoque une diminution de la conductance spécifique des voies aériennes. Les études portant sur la diminution ou le déclin du volume expiratoire maximal par seconde (VEMS) sont discordantes. Conclusion.-Une consommation de cannabis, de cocaïne ou d'héroïne doit être recherchée devant des symptômes respiratoires survenant chez des sujets jeunes et les praticiens doivent aider les usagers de ces substances illicites à arrêter leur consommation.