“…Au cours des années 1990 s'est opérée une alliance objective entre environnementalistes et indigénistes (Morin, 1992 ;Conklin et Graham, 1995 ;Ferreira, 1999 ;Chapin, 2004 ;Dove, 2006 ;DumoulinKervran, 2006 ;Barretto Filho, 2006) grâce à laquelle s'est popularisée l'idée selon laquelle la diversité culturelle, exprimée par une diversité d'usages des ressources naturelles, jouait un rôle majeur dans le respect des équilibres écologiques. La contribution des ethnologues (Rappaport, 1968) fut essentielle à l'élaboration de cette ligne directrice de la pensée de l'Unesco telle qu'elle s'est exprimée au sommet de Johannesburg en 2002, selon deux axes majeurs : « promouvoir la pluralité des cultures, dans toutes leurs expressions, et lutter contre la perte de la diversité biologique » (Unesco, 2003, p. 10).…”