“…Denis (1989) précise toutefois qu’une représentation sociale ne peut émerger sans se nourrir au préalable d’une perception individuelle d’un phénomène donnant naissance à un noyau commun partagé par la plupart des individus d’une culture donnée. Par voie de conséquence, la vie chère, en tant que représentation sociale, guide l’action collective des individus (Abric, 2003 ; Jodelet, 1989) expliquant ainsi les différents mouvements sociaux et politiques de dénonciation comme les révoltes ou les guerres civiles qui jalonnent l’histoire (Besley et Persson, 2009 ; Chatriot et Fontaine, 2008 ; Hendrix et al, 2009). Nous appuyant sur les travaux de Denis (1989) qui soutiennent l’existence concomitante d’une dimension individuelle et collective au soubassement de toute représentation sociale, nous définissons dès lors le concept de vie chère comme la perception individuelle et socialement partagée d’une augmentation substantielle des prix des produits fréquemment achetés (Chatriot et Fontaine, 2008 ; Döhring et Mordonu, 2007 ; Jun et Gautam, 2019 ; Kemp, 1984).…”