(D. Choukr & B. Paoli (éds.)International audienceL’inventaire des modèles de vers employés par les premiers poètes persans connus (ixe et xe siècles de l’ère chrétienne) constitue le complément idéal à la contribution de Justine Landau qui le précède. Il permet de constater que le répertoire métrique des poètes persans de cette époque se laisse difficilement analyser dans le cadre ḫalīlien : certaines variantes très usitées du hazağ et du muḍāriʿ, dites aḫrab, ont visiblement été catégorisées comme telles faute de mieux, tant elles ont peu à voir avec le hazağ et le muḍāriʿ arabes, dont l’emploi est au contraire extrêmement restreint. Quant aux mètres des premier et deuxième cercles qui, à l’exception du madīd, sont les plus employés en poésie arabe (ṭawīl, basīṭ, wāfir et kāmil), les poètes persans de cette époque n’en font jamais usage. Ils emploient par contre beaucoup le ramal et le ḫafīf, suivant des variantes qui sont pour partie assez proches des variantes employées par les poètes arabes dès avant l’islam