Du gourou religieux aux gourous profanes : l’exemple du secteur des vins de Bordeaux

Abstract

Le terme de gourou, employé depuis longtemps dans le domaine religieux en Inde, est progressivement devenu d’utilisation courante dans la plupart des domaines de la vie en société. En passant du secteur religieux à d’autres, le concept de gourou a-t-il subi des changements suffisamment importants pour en dénaturer la signification ou est-il demeuré fidèle à sa signification religieuse ? Le gourou laïc dispose-t-il de la même influence que le gourou religieux ? On a cherché à répondre à ces deux questions en analysant dans un secteur économique particulier, celui des vins de Bordeaux, deux personnages qui ont été, depuis longtemps, qualifiées de gourous : Robert Parker et Michel Rolland. A l’issue de l’analyse, on peut conclure que ces deux personnages présentent bien les caractéristiques reconnues au gourou religieux.

Entrepreneuriat et religion : vers une mutation affinitaire du marché du travail ? Le sentiment d’exclusion en question

“…Hicks (2003) affirme quant à lui qu'une séparation entre religion et travail n'est pas tenable, et témoigne d'une approche différenciée outre-Atlantique. L'existence de gourous laïcs, dans les sociétés sécularisées, a été également été mise en avant dans la littérature (Gintrac, 2016). Des recherches plus récentes en Afrique témoignent de la dimension internationale de la problématique, et traitent de la dissonance cognitive entre l'activité de l'entreprise et la croyance, dans le cas d'une société de loterie (Ba & Niang, 2019).…”