Effets des mycotoxines sur la santé et les performances des volailles

Abstract

Les mycotoxines sont des métabolites secondaires produits par des champignons, qui peuvent être présents sur une large variété de cultures et en particulier les céréales. Leur maitrise est considérée comme un enjeu majeur dans le monde agricole en raison de leurs effets nocifs sur la santé des Hommes et des animaux. Bien que plus de 400 mycotoxines aient été identifiées, seules quelques-unes sont préoccupantes en production avicole. L’Union Européenne applique ou recommande des teneurs maximales pour certaines mycotoxines dans les matières premières et les aliments pour volailles, afin de protéger les animaux et le consommateur humain. L’objectif de cette revue, est de présenter les effets d’expositions aiguës ou réitérées aux mycotoxines, sur la santé et les performances dans les principales espèces avicoles. Cette analyse est notamment réalisée, lorsque cela a été possible, en comparant les effets observés lors d’études récentes aux seuils réglementés/recommandés au niveau européen. Une attention particulière a été portée sur l’importance des facteurs d’espèces et stades de productions, quant à la sensibilité aux différentes toxines. Le dernier paragraphe est consacré à l’analyse des données disponibles en cas de multi-contaminations en termes d’effets additifs, synergiques ou antagonistes.

Lack of Toxic Interaction between Fusariotoxins in Broiler Chickens Fed throughout Their Life at the Highest Level Tolerated in the European Union

“…Using biomarkers of effects is a good way to reveal the effect of mycotoxins on health at a level of exposure lower than one that is toxic. Alteration of sphingolipid metabolism has been known for several years to be the best biomarker of FB exposure in most animal species, including poultry [9,11]. In the present study, a significant increase in the level of Sa in liver concomitant with an increase in the Sa/So ratio was observed in the FB-treated group compared to the control group.…”

“…Although the effects of mycotoxins on health have been intensively studied in different poultry species, most information available on toxicity was obtained using exposure to a single mycotoxin, and most studies involved a high level of exposure. By contrast, combined effects of low levels/doses of toxins are more likely but less well understood [7,8,9,10,11]. Most studies on the combined effects of mycotoxins were done using aflatoxin B1 in association with FUS [12,13,14,15,16,17].…”

Assessing the prevalence of aflatoxin B1 in poultry feed in Dakar, Senegal: implications for animal and public health

“…Almost all poultry feed is contaminated with mycotoxins, probably due to the use of contaminated raw materials or inadequate storage of the feed (Devegowda and Murthy, 2005). Cereals and peanuts are particularly susceptible to contamination by toxin-producing molds in many countries and are commonly used as basic raw materials (Ahmadou, 2019;Magnin and Travel, 2016). In Senegal, the peanut and its derived products are very used in the food of the population or poultry and their cultivation is widespread (Gray, 2002) and generates 60% of the rural cash income and accounts for about 70% of the rural labor force (Ntare et al, 2005).…”

“…The raw materials used in poultry feed are either available locally or imported. Depending on the climate and storage conditions, these materials may be exposed to food contaminants such as mycotoxins (Guerre, 2016), resulting sometimes in a higher prevalence, especially in countries with hot and humid climatic conditions (Dieme et al, 2017).…”

Prévalence des fumonisines dans les aliments pour volaille en Algérie

“…Aucun échantillon n'a dépassé la teneur maximale autorisée aux Etats-Unis (100 000 µg/kg) ni même celle autorisée par l'Union européenne (20 000 µg/kg). Des travaux récents réalisés avec différentes mycotoxines en mélange montrent qu'une interaction synergique pourrait être observée entre les mycotoxines quand elles sont distribuées à des doses non toxiques (Magnin et al, 2016) (Antonissen et al, 2015). Mohammedi et Mohammedi (2014) rapportent que « de nombreux échecs vaccinaux sont observés malgré l'application des règles de [biosécurité] ; les coccidioses sont relativement fréquentes alors que l'aliment est correctement supplémenté en coccidiostatiques », et ceci pourrait être lié à la présence de fumonisines dans l'aliment à des doses subcliniques qui provoquent des perturbations métaboliques et immunologiques qui amplifient la gravité de la coccidiose (Antonissen et al, 2015 ;Grenier et al, 2017).…”