Cet article présente une étude quantitative sur corpus examinant la présence et la fréquence de marqueurs cadratifs temporels et de marqueurs argumentatifs dans les narrations orales (Frog Story, Mayer, 1969) d’apprenants néerlandophones de français L2. Les narrations proviennent de groupes d’apprenants néerlandophones en Flandre et à Bruxelles, de 1re et de 6e année de l’enseignement secondaire (n = 10 pour chaque groupe). La production de marqueurs cadratifs temporels et de marqueurs argumentatifs des différents groupes d’apprenants a été comparée à celle de locuteurs natifs du même âge et de même niveau scolaire. Les hypothèses de recherche formulées visent à détailler l’impact du contact curriculaire et extracurriculaire sur la production de ces marqueurs par ces apprenants. Les résultats ne vont pas de manière univoque dans le sens des hypothèses de recherche : l’impact d’un contact plus accru avec le français L2 semble influencer différemment les productions des apprenants. En outre, les résultats ne montrent pas toujours des différences statistiquement significatives entre apprenants et locuteurs natifs.
This paper proposes a quantitative corpus-based study investigating the presence of temporal framing and argumentative markers in the narrative monologues of Dutch-speaking learners of French as a second language. The narrative texts were collected from Dutch-speaking monolinguals from two contexts (Flanders and Brussels) and at two different stages of their learning curriculum (1st and last year of secondary education). Ten subjects from each group were asked to tell a wordless picture-book story (Frog Story, Mayer, 1969). The production of temporal framing and argumentative markers in these narratives has been compared to that of groups of native speakers of the same age and curricular level. We hypothesized that the amount of curricular and extracurricular contact would influence the production of temporal framing and argumentative markers. The results are not straightforward: more contact with French as an L2 seems to influence learners’ performance differently, and we do not always find a significant difference with the native speaker groups