L’objectif de cette étude était d’évaluer les Connaissances, Attitudes et Pratiques (CAP) chez les sportifs face aux conduites dopantes dans la ville de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso. Il s’est agi d’une étude transversale, de novembre 2020 à janvier 2021, portant sur 390 sportifs de trois disciplines sportives: football, basketball, et handball. Les données ont été collectées à partir de questionnaires anonymes administrés ou auto-administrés. Au total, 73.1% (285) des sportifs ont participé à l’étude. Le sexe masculin était majoritaire, soit un sex-ratio de 2.47 et l’âge moyen des sportifs était de 21.4±3.68 ans. De plus, 69.12% (197) des sportifs ont déclaré avoir des connaissances sur le dopage ou sur les conduites dopantes et que les canaux privilégiés étaient les mass médias (55.79%) et les amis (10.18%). A l’issue de l’enquête CAP, 76.84% (219) ont déclaré pratiqué les conduites dopantes (p<0.001) et le football était de loin le sport qui favorisait ces conduites (p<0.001). Les conduites dopantes étaient corrélées positivement avec le sexe masculin (p<0.001), l’âge élevé du sportif (p=0.009) et son faible niveau d’instruction (p=0.006). Par ailleurs, les substances utilisées citées pour ces conduites étaient des produits pharmaceutiques, non pharmaceutiques et 9.82% (28) des sportifs utilisaient des plantes médicinales locales. L’amphétamine, une substance interdite, a été utilisée par 0.15% des sportifs. L’étude revèle que les participants ont une conduite dopante élevée et un manque d’information sur ces conduites. Des recommandations ont été formulées à leur regard afin de leur éviter les dangers liés au dopage.
This study focuses on evaluating the Knowledge, Attitudes, and Practices (KAP) of sportsmen and women on doping behaviour in the city of Bobo-Dioulasso in Burkina Faso. It was a cross-sectional study, from November 2020 to January 2021, consisting of 390 athletes in three sports: football, basketball, and handball. The data were collected by using anonymous administered questionnaires or self-administered questionnaires. A total of 73.1% (285) of the athletes agreed to participate in the study. The majority were male, with a sex ratio of 2.47, and the mean age of the athletes was 21.4±3.68 years. 69.12% (197) of the athletes also stated that they had knowledge about doping or doping behaviour, and the source of this information was from mass media (55.79%) and friends (10.18%). From the KAP survey, 76.84% (219) declared that they practised doping behaviour (p<0.001) and football was the sport that favoured this behaviour (p<0.001). Doping behaviours were positively correlated with male gender (p<0.001), older age (p=0.009), and lower education level (p=0.006). The substances used were pharmaceutical and non-pharmaceutical, while 9.82% (28) of the athletes used local medicinal plants. Amphetamine, an illegal substance, was used by 0.15% of the athletes. The study further reveals that participants have a high level of doping behaviour and a lack of information about these behaviours. Recommendations were formulated for them to avoid the dangers of doping.