Drawing on recent critiques of evolutionism, this article reviews the history of Iron Age studies in Siin-Saalum (Senegal) to examine the construction of African archaeological knowledge. From the 19th century to the 1980's, analyses of complexity in Senegal have been animated by developmentalist views that have portrayed the regional past as a stagnant backwater. In the past 25 years, however, archaeological research has sought to redress these inaccuracies by exploring the diversity and idiosyncracy of African histories, and the processes behind sociopolitical change. These critical agendas can help us exploit the analytic potential of material culture to reincorporate African societies into the stream of world history, and to use the African past to reevaluate current scenarios of complexity and their applicability to various regions of the globe. To achieve these goals, however, and develop a fully self-reflexive archaeology in Senegal, researchers must eschew moral celebrations of African distinctness and strive instead to document how local pasts owe their particular qualities to complex political-economic articulations with other world societies. Concurrently, we must also attend to the dynamics of historical production in and out of guild circles, and consider our entanglement in the making of contemporary 'culture wars.' Because it is ideally suited to probe the historical and material depth of cultural differences and inequalities, archaeology must take a leading role in dispelling essentialist readings of Africa and promoting democratic knowledges about the continent.Résumé S'inspirant du récent regard critique sur l'évolutionnisme, cette article examine la construction de la connaissance archéologique de l'Afrique à la lumière de l'histoire des études de l'Âge du Fer au Siin-Saalum (Sénégal). Entre le 19e siècle et les années 1980, l'analyse de la complexité au Sénégal a été dominée par des idées développementalistes, qui ont fait un portrait statique du passé régional. Néanmoins, au cours des 25 dernières années, la recherche archéologique s'est efforcée de Afr Archaeol Rev (2009) 26:75-135 redresser ces erreurs en étudiant la diversité et les caractéristiques propres aux histoires africaines, et en retraçant les dynamiques de leurs changements sociopolitiques. Ces nouveaux courants théoriques sont intéressants parce qu'ils s'appuient sur la culture matérielle pour réintégrer les sociétés africaines dans la mouvance de l'histoire mondiale, et sur le passé africain pour tester la pertinence des scénarios de complexité en usage et leur application à d'autres régions du globe. Pour atteindre ces objectifs, et contribuer au développement d'une archéologie plus autocritique, il est toutefois nécessaire de pousser la réflexion archéologique au delà d'un éloge moral des anciennes 'cultures' africaines et s'attacher plutôt à comprendre comment le passé africain s'est construit au cours d'une longue histoire d'intéractions économiques et politiques avec les sociétés du monde. En même temps, nous devons exam...