Les enseignants mettent régulièrement leurs élèves en travail en groupe. Il s’agit d’une pratique coopérative qui cherche à engager des apprentissages par la confrontation des idées, sous forme de conflits socio-cognitifs. Ces désaccords sont espérés parce qu’ils conduisent à des doutes utiles pour faciliter ensuite le rapport au savoir. Cette recherche s’est intéressée à l’activité de lycéens qui, dans des disciplines différentes, ont reçu pour consigne l’étude d’une situation-problème au sein de petits groupes. L’analyse des verbatims vidéo montre des réalités à chaque fois différentes. Rarement, les groupes ont conduit les élèves à se questionner et plusieurs stratégies d’évitement ont été repérées. Il ressort de ces mises en évidence une série de nouvelles hypothèses pour l’organisation d’un travail en groupe qui oriente les élèves vers des buts de maitrise et l’acceptation d’incertitudes.