Imaginaires collectifs et reconfiguration du féminisme

Abstract

Arrêt sur image 1 «Mesdames, décorez votre cuisine. Accrochez-y votre mari!» Plaisanterie entendue à la fin des années 1980 sur une radio locale. Arrêt sur image 2 Comment tu te situes dans le monde? Nous allons vérifier quelques notions. La liberté, selon toi, c'est? t pouvoir choisir entre deux jeans t pouvoir choisir entre trois jeans t ne pas devoir choisir et prendre les trois. Et l'égalité? t C'est comme la liberté mais on est plusieurs à avoir le même jeans. t C'est un système où même les plus médiocres peuvent devenir célèbres (ça te laisse une chance!). Extrait de Pas d'autre choix. Un test du magazine Coucoul, un texte écrit par Anne-Lou Steininger et présenté à La Grange de Dorigny du 22 octobre au 1 er novembre 2008 à l'occasion du spectacle Magic Woman (mise en scène: Anne-Cécile Moser) Adressées à chaque fois à un public féminin, mais de générations différentes, ces deux interpellations sont représentatives de la transition à laquelle se confronte ce numéro entre une époque (celle des années 1970), où le féminisme fédérait les revendications des femmes, et une autre, contemporaine, qui est perçue comme celle de l'«après». Ou plutôt entre l'ère féministe et l'ère du postféminisme, un passage que les articles du Grand Angle ne discutent pas, mais constatent, non pas pour bouter le féminisme hors du social et du débat, mais pour analyser les tensions Édito Grand angle | Champ libre | Parcours | Comptes rendus | Collectifs Imaginaires collectifs et reconfiguration du féminisme Valérie Cossy, Fabienne Malbois, Lorena Parini, Silvia Ricci Lempen Showalter, Elaine (1989). «Introduction». In Elaine Showalter (Éd.

Rhétoriques antiféministes : entre recherche et pratiques

“…8 D'autres discours, sans être explicitement antiféministes, viennent délégitimer les revendications féministes et surtout le recours à l'action collective. C'est le cas des rhétoriques sur le « post-féminisme », notion aux contours flous qui est souvent associée à la proclamation de la mort du féminisme (Cossy et al 2009 Genz 2006). En cela les rhétoriques post-féministes se rapprochent du « féminisme élitiste », dont les discours et propositions, sur l'accès des femmes aux postes de pouvoir, concernent surtout la fraction diplômée et aisée des femmes (Klaus 2010).…”