De nos jours, les travailleurs affirment ne pas seulement retirer des désagréments, des insatisfactions et de la souffrance des réformes managériales post-tayloriennes, qui exigent une mobilisation de soi accrue dans le procès de production. Il arrive également que le travail soit pour eux le moyen de mettre à profit leurs talents, leur créativité et leurs compétences, bref, de s’accomplir personnellement. À partir de l’analyse de la plainte de deux formes de « pathologie » du travail, le surmenage professionnel et le burn-out, l’article cherche à comprendre de quelle manière l’intensification de la dynamique de mobilisation-rétribution de la subjectivité du travailleur orienterait, parmi d’autres facteurs, l’expérience plus ou moins satisfaisante ou douloureuse que l’individu fait du travail dans la période contemporaine.Workers today say they get more than just inconvenience, dissatisfaction and misery from post-Taylorist managerial reforms, which require them to be more involved in the production process. They say that for them work is also an opportunity to make use of their talents, creativity and skills — in short, they derive personal fulfilment from working. Based on an analysis of complaints about two forms of occupational “pathology” — overwork and burnout — this paper seeks to understand how intensification of the dynamics of worker mobilization-reward of subjectivity might, along with other factors, make the experience of the individual at work in this day and age more or less satisfactory or distressing