L'Amérique latine, terre de luttes socioécologiques

Abstract

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De la critique écologique à la critique sociale. Auto-organisation communautaire et autonomie des dominés

“…Mais à force d'en appeler à la « responsabilité » de chacun selon les préceptes dominants (Hache, 2007), elle s'attache peu aux processus sociaux qui les sous-tendent, et sur lesquels des moyens d'action sont possibles. Par exemple, l'expansion des réseaux de services urbains pose des problèmes autrement plus précis qu'une critique générale du consumérisme/productivisme, et la multiplication des conflits environnementaux, qui ont émergé autour des problèmes d'accès à l'eau dans les Amériques, le montre de façon très claire (Chartier et Löwy, 2013). Ainsi, le modèle d'accès universel aux services de distribution d'eau et d'assainissement, qui a été diffusé par les modèles français ou britannique de gestion de l'eau, et qui constitue un levier puissant de dénonciation des inégalités d'accès aux services, est rarement discuté en tant que tel (Lorrain et Poupeau, 2016).…”

Circuits alimentaires de proximité dans les Andes. Vers une reconnaissance de l’agriculture familiale et paysanne

“…et revêtent des formes variées et multi-acteurs : marchés paysans organisés, boutiques de produits paysans, paniers communautaires 5 , commercialisation locale de produits transformés dans des micro-industries rurales, achats publics de produits paysans, etc. Ces nouveaux CAP andins qui se récla-ment souvent de la souveraineté alimentaire, de l'économie solidaire ou de l'agroécologie, s'inscrivent en outre aujourd'hui dans des contextes sociopolitiques en évolution récente (Chartier, Löwy, 2013), et constituent en cela des signaux faibles présentant un enjeu pour la recherche, le 4. Dans ces travaux les nouvelles formes de marchés locaux s'insèrent dans des analyses globales des paysanneries du monde.…”

Forum introduction: Decolonising green Marxism: Capitalism, decolonialism and radical environmental politics

“…Core nations historically relied upon key resources across the Atlantic to replenish their exhausted soils. Latin America’s greatest economic ‘advantage’ has often been considered its capacity to export its nature, thus reinforcing a colonial prejudice according to which the global South provides an inexhaustible source of raw materials to be used by the North (Chartier & Löwy 2013); witness, for instance, the guano trade between Great Britain and South America in the 19th century (Clark & Foster 2012). This colonial extraction of resources brought with it new scientific discourses shaped by the encounter between colonisers and the tropics.…”

“…Periphery-based theoretical categories, albeit oftentimes inspired by core developments, have their own merits to offer when critically analysing contemporary conflicts across the South (Escobar 2016; Fals Borda 2015; Parra-Romero 2016). Contemporary land-related conflicts across the Americas, for instance, have seen open-pit mining operations, land grabs, monoculture expansion, and peasant resistance actions, all of which suggests the existence of a multi-layered culturally constructed struggle that spans issues of class, colonialism, gender and nature (Chartier & Löwy 2013).…”