Le début de cette période est celle des révolutions tant artistique que sociétale, estudiantine qu’enseignante. Certains enseignants, portés par les courants contestataires, questionnent le corps performance au regard de l’omniprésence sportive en éducation physique scolaire et cherchent à donner place à un corps expressif et sensible. Ils seront les pionniers de la scolarisation des activités physiques artistiques en EP, forts d’auto-formation ou d’investissements artistiques personnels. Si les Arts du cirque sont, dans un premier temps, en retrait par rapport à la danse dans ce processus de scolarisation, ils s’inscrivent dans la même dynamique à la fin du xx e siècle, notamment par une reconnaissance, en dehors de l’institution scolaire, du cirque contemporain. Toutefois, les enjeux éducatifs sous-jacents à l’enseignement des activités physiques artistiques et la démarche d’enseignement qui les sert semblent d’une appropriation délicate pour une partie de la profession qui se détourne de ces activités ou en transforme les fins artistiques au profit d’un lustre sportif qui sied mieux. Finalement, est-ce que les arts du cirque et la danse de création n’ont pas beaucoup à perdre dans leur scolarisation ?