L’analyse longitudinale des données de recensement les plus récentes confirme la faiblesse du français en regard de l’anglais comme langue d’assimilation à Montréal, ainsi que l’emballement de l’anglicisation des francophones à l’extérieur du Québec et du Nouveau-Brunswick. Étant donné la stabilisation de la sous-fécondité des populations anglophone et francophone à des niveaux semblables, le préjudice démographique que cause à la population de langue française le pouvoir d’assimilation disproportionné de l’anglais ressort directement de la comparaison du profil des deux populations selon l’âge : les générations anglophones se remplacent aussi bien au Québec que dans le reste du Canada, alors que le déficit entre les générations francophones mène au déclin des effectifs au Québec comme dans l’ensemble du Canada français.