Une question portant sur le lieu de résidence cinq ans avant les recensements de 1986 et de 1991 permet de faire l'analyse des migrations (« résultantes survivantes quinquennales ») de la décennie 1980. Définis selon la langue parlée à la maison, les francophones voient leur propension a migrer entre six régions du Québec augmenter de 1981-1986 à 1986-1991 (de 7,0 pour cent à 8,4 pour cent). Au cours de la première période quinquennale, l'extérieur de la RMR a connu un déficit migratoire francophone, tandis que les cinq composantes de la RMR de Montréal ont toutes profité d'un solde migratoire positif. Si l'île-de-Montréal n'est gagnante que par une faible marge, la Rive-Nord et la Rive-Sud obtiennent ensemble plus de 60 pour cent des gains nets de la RMR. De 1986 à 1991, l'Île-de-Montréal connaît un déficit important tandis que Laval ne parvient pas tout à fait a compenser ses pertes. La Rive-Nord obtient alors à elle seule 58 pour cent des soldes positifs des régions gagnantes. L'examen des migrations intérieures selon l'origine et la destination montre l'attrait de plus en plus grand qu'exercent la Rive-Nord et la Rive-Sud sur les francophones en provenance du centre de la RMR, voire de l'extérieur de la RMR.A question on the place of residence five years prior to the censuses of 1986 and 1991 has enabled researchers to analyze five-year surviving migrations for two periods during the 1980s. The tendency for Francophones (defined as such based on the language spoken at home) to migrate between six regions of Quebec increased from 7.0 percent to 8.4 percent from 1981-1986 to 1986-1991. During the first five-year period, Francophone migrations outside the Montréal CMA declined, whereas the five components of the CMA all showed migratory gains. While migration onto the Island of Montréal rose only marginally, the North Shore and the South Shore together accounted for over 60 percent of the net growth in migration into the CMA. From 1986 to 1991, migration onto the Island of Montréal declined significantly whereas Laval showed only a slight overall decrease. The North Shore alone accounted for 58 percent of the increases in the regions showing gains. An examination of these internal migrations based on origin and destination demonstrates the growing attraction exerted by the North Shore and the South Shore on Francophones from the centre of the CMA, and even from outside the CMA
Résumé Centré sur la langue d’enseignement, ce bilan de la Charte de la langue française (loi 101) fait état de la connaissance, de l’apprentissage et de l’usage du français. Il montre que cette loi s’est avérée très efficace pour conduire les enfants des immigrants dans les écoles françaises plutôt que dans celles du réseau scolaire anglophone. Malgré cette réussite, illustrée par des comparaisons avec l’Ontario, l’anglais exerce encore une forte attraction. C’est le cas notamment des jeunes qui, entreprenant des études collégiales, profitent d’une pleine liberté pour poursuivre leurs études en anglais. L’auteur aborde également la politique de sélection d’immigrants francophones, ainsi que le programme de francisation des immigrants ne connaissant pas le français. Absentes de la loi 101, ces importantes mesures sont les éléments les plus faibles de la politique linguistique québécoise. Enfin, l’auteur constate que l’apprentissage de l’anglais chez les francophones s’est poursuivi comme prévu, mais note que de nombreux francophones bilingues s’expriment spontanément en anglais devant des personnes sachant pourtant parler français. Inspiré par Max Weber, l’auteur conclut que « l’honneur linguistique » n’est pas encore au rendez-vous.
La langue de travail au Québec en 2006 et 2016 Examen critique du traitement des données de recensements par Statistique Canada michel paillé* 1 RÉSUMÉ intrigué par des séries de pourcentages apparaissant douteuses, l'auteur a examiné la méthode utilisée par statistique Canada pour présenter des résultats sur l'utilisation de différentes langues de travail au Québec en 2006 et 2016. retrouvant les mêmes résultats que l'organisme fédéral, l'auteur a identifié des « sommes d'occurrences » où toutes les mentions du français, de l'anglais ou d'une langue tierce ont la même importance. ainsi, cette méthode donne autant d'importance aux langues secondes qu'aux langues principales, comme aux réponses marginales (« réponses multiples »), eu égard aux déclarations majoritaires (« réponses uniques »). alors que les distributions de fréquences sur la langue de travail montrent une régression de l'usage du français au Québec entre 2006 et 2016 (de 82,0 % en 2006, à 79,7 % en 2016), les « sommes d'occurrences » donnent l'illusion d'une stabilisation à un niveau nettement plus élevé (plus de 94 %). Les conséquences sont encore plus grandes sur l'île de Montréal.
La communauté anglophone du Québec et les minorités francophones du Canada anglais une comparaison démographique .
Résumé de l'article Cet article reprend sept textes parus dans des quotidiens du Québec traitant de trois domaines largement étudiés par Jacques Henripin : la politique linguistique, la fécondité et l'immigration. L'auteur montre d'abord que la majorité francophone du Québec se diversifie davantage, puis, en comparant avec l'anglais en Ontario, il montre les effets positifs de la politique linguistique sur la langue parlée à la maison et critique l'exploitation indue de l'« indice de vitalité linguistique ». Bien que de plus en plus d'enfants naissent dans des foyers où la mère a fait du français sa langue d'adoption, la pérennité de la majorité francophone n'est pas assurée du fait d'une fécondité toujours trop faible. L'auteur fait également état du trop grand optimisme de certains médias dans leur analyse des projections démographiques. Enfin, cet article rappelle que l'enseignement du français aux immigrants d'âge adulte laisse encore à désirer et montre l'effet domino de l'immigration internationale sur l'étalement de la population francophone en périphérie de Montréal. Cahiers québécois de démographie Vol. 45, n° 1, printemps 2016, p. 51-69 Faire connaitre la démographie dans les médias : l'exemple de la question linguistique michel paillé* RÉSUMÉCet article reprend sept textes parus dans des quotidiens du Québec traitant de trois domaines largement étudiés par Jacques Henripin : la politique linguistique, la fécondité et l'immigration. L'auteur montre d'abord que la majorité francophone du Québec se diversifie davantage, puis, en comparant avec l'anglais en ontario, il montre les effets positifs de la politique linguistique sur la langue parlée à la maison et critique l'exploitation indue de l'« indice de vitalité linguistique ». bien que de plus en plus d'enfants naissent dans des foyers où la mère a fait du français sa langue d'adoption, la pérennité de la majorité francophone n'est pas assurée du fait d'une fécondité toujours trop faible. L'auteur fait également état du trop grand optimisme de certains médias dans leur analyse des projections démographiques. enfin, cet article rappelle que l'enseignement du français aux immigrants d'âge adulte laisse encore à désirer et montre l'effet domino de l'immigration internationale sur l'étalement de la population francophone en périphérie de montréal.
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