Les archives municipales de Toulouse conservent deux registres de réceptions de maîtrises pour la fin du Moyen Âge, couvrant les périodes comprises entre 1465 et 1485 puis entre 1495 et 1510. Ils recensent chaque année les nouveaux maîtres ayant prêté serment à leur entrée en fonction, en présence d’au moins deux témoins et d’une ou plusieurs cautions. Ces sources n’ont guère été étudiées, alors qu’elles offrent un témoignage précieux sur les relations professionnelles développées par les membres des corporations toulousaines. Dans le secteur de l’alimentation, les bouchers sont l’une des cinq organisations de métiers qui font ainsi enregistrer leurs nouveaux maîtres, avec les chandeliers-huiliers, les boulangers, les fourniers et les pâtissiers. Par comparaison, les réseaux dans lesquels les bouchers s’inscrivent témoignent d’une plus grande fermeture du métier et de la concentration de ses membres au sein de certains quartiers.