La proximité se définit par diverses dimensions mesurables objectivement. Bien que l’école de la proximité ait, dès sa création, insisté sur le caractère à la fois objectif et subjectif de la proximité, force est de constater que les dimensions subjectives ont été délaissées au fil des travaux. L’objet de cet article est de réinterroger cette part subjective. Pour ce faire, les auteurs s’appuient sur une analyse qualitative, fondée sur des entretiens semi-directifs menés auprès d’acteurs impliqués dans des projets de télémédecine. Au plan théorique, les résultats montrent qu’une part subjective de la proximité s’exprime dans toutes les dimensions jusque-là recensées et qu’elle revêt, en outre, un caractère ambivalent. La dimension subjective combinée à l’ambivalence génèrent un sentiment « global » de proximité.