“…Alors que les recherches sur le phénomène de campagne négative se sont traditionnellement concentrées sur les communiqués de presse (Flowers et al, 2003;Haynes et al, 2002), les campagnes publicitaires (Kahn & Kenney, 1999;Hale et al, 1996;Damore, 2002), et les émissions dans les médias (Djupe & Peterson, 2002;Haynes & Rhine, 1998;Peterson & Djupe, 2005), l'intégration stratégique des réseaux sociaux aux campagnes électorales ainsi que l'effet grandissant des invectives, rumeurs et fausses nouvelles en tout genre sur ces médias a constitué un terreau fertile à l'étude de l'utilisation de Twitter lors de campagnes négatives. Sullivan & Bélanger (2016) ont ainsi démontré en analysant les tweets de candidats siégeant à l'Assemblée Nationale du Québec que Twitter avait principalement été utilisé à des fins de campagnes négatives lors des élections générales québécoises de 2014. Gross & Johnson (2016) ont quant à eux analysé les tweets des 17 candidats républicains aux primaires américaines de 2016 et ont démontré que le ton de la campagne était devenu de plus en plus négatif au cours du temps, les candidats de tête ayant attiré les principales attaques de leurs concurrents.…”