La Diversité Montréalaise à l’Épreuve de la Ségrégation : Pluralisme et Insertion Résidentielle des Immigrants

Abstract

Residential segregation is becoming a complex phenomenon in a great number of cities, in which case, it becomes important to use methodological approaches that allow us to take this complexity into account. This article presents a case study of the Montreal situation using a method describing segregation along five dimensions identified by Massey and Denton (Social Forces 67:281-315, 1988): equality, concentration, aggregation, exposition and centralisation, as well as a set of fifteen segregation indices, and seven variables describing the immigrant population. Results indicate that Montreal, in 2001, appeared as a multicultural city characterized by a plurality of immigration patterns of urban insertion.Résumé La ségrégation résidentielle est devenue un phénomène complexe dans de nombreuses grandes villes du monde. Il devient dès lors nécessaire de l'étudier en faisant appel à des approches méthodologiques capables de rendre compte de cette complexité. C'est ce que montre ce texte en proposant une étude où le cas montréalais est traité à l'aide de plusieurs indices de ségrégation regroupés selon de cinq dimensions de la ségrégation identifiées par Massey et Denton (Social Forces 67:281-315, 1988) -l'égalité, la concentration, l'agrégation, l'exposition et la centralisation -, et calculés pour sept variables qui permettent de décrire la population immigrante. Au terme de cette étude, il apparaît que Montréal était en 2001 une ville multiculturelle marquée par la pluralité des modes d'insertion urbaine des immigrants.

The fragmented or cosmopolitan metropolis? A neighbourhood story of immigration in Montreal (La métropole fragmentée ou cosmopolite? Une histoire de quartiers de l’immigration montréalaise)

“…The debate about ethnic enclaves that has been raging in Toronto, where at least thirteen ethnic communities of over 100 000 people have enough critical mass to form relatively homogenous spatial concentrations, has no equivalent in Montreal, where ethnic groups are smaller and origins more diverse. Several scholars have shown that Montreal has no ghettos, and although it does have more zones of poverty, these are populated by both immigrants and non-immigrants (Apparicio et al 2007). …”

Gouvernance urbaine et rassemblements de jeunes à Montréal-Nord. Autour de la notion de gang de rue

“…Certainement, ce processus d'appauvrissement de certains quartiers montréalais semble paradoxal relativement au processus d'installation de l'État-providence (connu comme la Révolution tranquille), qui a transformé le Québec durant la même période. Bien que, comme certains auteurs le soulignent, cette ségrégation économique et ethnique n'ait jamais donné lieu à la formation de « ghettos » dans la ville (Apparicio, Leloup et Rivet, 2007) et qu'elle ait plutôt favorisé la formation d'un espace urbain multiethnique (Radice, 2010), la visibilité accrue de certaines poches d'exclusion a toujours été bien remarquée par les habitants de la ville (Séguin et al, 2012).…”

Micro-cosmopolitanisms at the urban scale

“…Not only does the city have a highly ethnically diverse and relatively intermingled, as opposed to segregated, population (Apparicio, Leloup, and Rivet 2007); it also has a complex and sometimes contradictory set of policiesincluding Canada's and Villeray. All four streets are multiethnic, in terms of both their local residential population (according to 2006 census figures) and the range of ethnic affiliations observed in the commercial landscapein signs, storefronts, products and so onbut each has its own special multiethnic mix.…”