Les auteurs rapportent les caractéristiques épidémiologiques et cliniques de la forme érysipéloïde de leishmaniose cutanée ainsi que ses difficultés diagnostiques et thérapeutiques. Chez une patiente âgée de 44 ans, sans antécédents, a consulté pour une tuméfaction nasale inflammatoire évoluant depuis 4 mois. L'examen clinique a révélé un placard érythémateux, infiltré centrofaciale. Une antibiothérapie avec des soins locaux quotidiens n'ont pas entraîné une amélioration, voire l'extension de lésions sous anti-inflammatoire non stéroïdiens. Le diagnostic de leishmaniose cutanée a été confirmé par le frottis cutané. Un traitement par l'antimoniate de méglumine par voie intramusculaire a été instauré à la dose de 20 mg/kg par jour avec évolution favorable. La forme érysipéloïde de leishmaniose cutanée constitue une entité rare et inhabituelle entraînant souvent un retard diagnostique. Le diagnostic repose sur l'examen parasitologique direct, la recherche de l'ADN des leishmanies par PCR et sur l'examen histologique. Et il existe plusieurs options thérapeutiques. L’évolution est généralement favorable.