Résumé Comment et pourquoi le philosophe Henri Maldiney a puisé dans les textes de la tradition esthétique chinoise issue de la philosophie du Daoïsme et du Chan dans son approche phénoménologique de l’art. En quoi les ouvrages de l’écrivain et essayiste François Cheng, traducteur et médiateur, de par sa double culture, ont constitué pour lui une ressource textuelle et une source de réflexion. Notre article place ainsi le premier dans les pas du second pour montrer d’une part la mise en œuvre, par des opérations de citation, paraphrase, reformulation et corrélation, d’une lecture active et interprétative, d’autre part pour mettre en évidence le rapprochement effectué entre les deux conceptions théoriques. Au final il en ressort un éclairage mutuel des catégories de la pensée chinoise et des concepts phénoménologiques, qui renouvelle la compréhension des unes comme des autres.