La recherche en gérontologie sociale au Québec: une originalité obscure ou une obscurité méritée?

Abstract

RÉSUMÉLes bilans sur la recherche en gérontologie sociale au Québec sont déjà nombreux. Cette nécessité de revenir constamment sur soi est un indice de l'incertitude qui règne chez les chercheurs en gérontologie sociale au Québec. Quoique les activités de recherche aient été nombreuses au cours de ces dernières années et que la recherche en gérontologie sociale possède quelques-unes des caractéristiques d'une activité scientifique institutionnalisée, l'expérience des centres de recherche en gérontologie n'a pas toujours été des plus heureuses, les chercheurs n'ont pas de lieu de travail bien défini et les publications scientifiques sortent à peine du Québec. Pourtant, de nombreux travaux de recherche méritent une diffusion canadienne et internationale, tandis que cette exposition aux courants internationaux de recherche en gérontologie sociale profiterait en retour aux chercheurs du Québec. Par ailleurs, les travaux de recherche en gérontologie sociale se concentrent trop exclusivement dans le domaine de la psycho-sociologie, tandis que le rejet presqu'idéologique des méthodes quantitatives apparaît largement injustifié. Il est impérieux que la recherche en gérontologie sociale au Québec se diversifie, mais il est tout aussi important que des chercheurs se regroupent autour des thèmes de recherche et que ces groupes reçoivent un financement adéquat des organismes subventionnaires.

La gérontologie et le sens du temps

“…On la cherche dans la scientificité, qui fait l'objet d'un rappel assez souvent réitéré : hors de la science, point de salut. Un bilanau titre mordant -des bilans de la gérontologie francophone au Canada (Béland, 1988) Malgré cette domination relative du souci d'une scientificité rigoureuse (voir Thomas et Stryckman, 1988), la gérontologie inclut une périphérie qui la relie aux sciences humaines (voir Cole et Gadow, 1986) et à la philosophie (McKee, 1982), et qui est plus centrée sur la recherche des significations :…”

Un commentaire: Vingt années de sciences sociales du vieillissement au Canada: chronique d'un sous-développement annoncé?

“…Les paradigmes constructivistes m'apparaissent toujours en quete de legitimite, particulierement au Canada anglais a ce qu'il me semble. Les differents bilans de la recherche sociale sur le vieillissement au Quebec insistent en effet sur la predominance de telles approches, Beland (1988) y voyant meme une hegemonie qu'il denonce.…”