La transmission des patrimoines paysans : clé de voûte de la reproduction sociale et faux problème

Abstract

Dans une économie agricole, la transmission du patrimoine foncier semble a priori être un élément essentiel de la reproduction sociale et familiale. En utilisant les registres de mutation par décès de Plélan-le-Grand (Ille-et-Vilaine) de 1856 qui indiquent le montant des fortunes des défunts et le nom de leurs héritiers, cet article essaie de mesurer précisément le rôle de l’héritage sur la reproduction sociale dans une région qui a encore une forte fécondité au xixe siècle. L’analyse des données bretonnes (que nous comparons aux données normandes) révèle que le problème de la transmission doit être relativisé car beaucoup d’individus restent célibataires, ce qui diminue l’impact de la forte fécondité des Bretonnes. En outre, l’impact de l’héritage sur la reproduction sociale est aussi atténué en fonction de l’âge des parents quand il meurt : les pères et les mères qui meurent jeunes ou très vieux (plus de 70 ans) ont en effet des fortunes moins importantes. Enfin l’article pose la question des stratégies de transmission chez les individus qui réduisent volontairement leur descendance.

Gestionar la transmisión del patrimonio: las familias y sus estrategias de reproducción social en la Francia rural, (siglos XVI-XIX)

“…Es decir, no se otorgaba la más mínima ventaja a los integrantes de la familia, aunque tampoco se les hacía pagar más caro por ello, al contrario de lo que Giovanni Levi apreció sucedía a finales del siglo XVII entre los campesinos del Piamonte (Béaur 1987(Béaur , 2004a(Béaur , 2004bLevi, 1985). Para ese mismo siglo XVII, al norte de París, en torno a Ecouen, y en la Normandía del siglo XVIII, alrededor de Vernon, Jérôme Viret y Fabrice Boudjaaba han demostrado, respectivamente, que las ventas no necesariamente se realizaban en el seno de la familia (Viret, 2004;Boudjaaba, 2008). Asimismo, que cuando incumbían a familiares, éstas se producían en unas condiciones casi idénti-cas a las que se efectuaban con personas ajenas al universo familiar.…”