La pièce nommée galerie, attestée en France dès le XIVe siècle, sert à se promener à couvert. Très vite elle devient un élément majeur de la demeure noble et reçoit un décor en conséquence. Jusqu’au XVIe siècle inclus, elle reste toutefois très majoritairement attachée à la sphère privée de la demeure. Pièce privée où l’on peut se retirer avec un visiteur de marque à la manière de la galerie de François Ier à Fontainebleau, elle a, outre la promenade, de multiples fonctions. On s’y retire pour méditer ou parler affaires, on y présente des oeuvres d’art, on y conserve des livres. Mais dès le XVIe siècle, il existe aussi un type de galerie accessible par le grand escalier ou la salle, et dont l’usage semble être notamment attaché aux collations qui suivent les festins et les bals. Peu à peu, en raison d’un formalisme grandissant qui aboutit à la multiplication des antichambres allongeant le parcours du visiteur dans la demeure, la galerie tend à développer l’apparat au détriment de son ancienne intimité et s’intègre progressivement à l’appartement de parade qui se constitue au
XVIIe siècle.