Le vieillissement dans les territoires ruraux engage une double problématique démographique et territoriale. Les modalités du vieillir dans ces espaces se distinguent nettement de ceux des aires urbaines. Qu’il s’agisse des pratiques sociales du quotidien, des formes d’expression des sociabilités ou des solidarités ou encore des manières d’être intégré et de participer à la vie locale, qu’il s’agisse du sens conféré aux différentes étapes et épreuves de l’avancée en âge, des régularités sont observables, qui ne sont que nuancées par les trajectoires sociales antérieures des individus. Les cadres territoriaux, fonctionnant comme systèmes de ressources et de contraintes, et le territoire, fonctionnant comme lieu anthropologique, contribuent à l’agencement des parcours du vieillir. Un système d’influences croisées entre les populations et les territoires se développe alors. Les modalités de l’action publique s’avèrent également empreintes de ces « effets de milieu » que nous nous proposons de définir.